La rave party qui a eu lieu le soir du nouvel an à Lieuron est désormais devenue un symbole pour le milieu free party dans le combat pour la liberté, l’égalité et contre la répression policière. Ses organisateurs, toujours activement recherché.e.s se sont récemment exprimé.e.s dans une tribune vidéo.
“Une célébration radicale”
Lassés d’être accusés d’être inconscients et pointés du doigt, les organisateurs de la rave party ont mis un point d’honneur sur la nécessité de cette fête. Il en va, selon eux, de la santé mentale des français et en particulier des jeunes, qui ont enfin pu relâcher la pression après une année de contention et d’anxiété. “Vous détruisez votre jeunesse et vous vous étonnez ensuite qu’après une année de privations elle se donne tous les moyens pour parvenir à faire une simple fête.” Face à un État impassible, c’est un mal-être qu’ils se sont chargés de traiter.
“Vous fracassez les classes les plus solidaires : racisé.es, étudiant.es, pompiers, soignant.es, professeur.es, exilé.es… Car vous chérissez l’ordre du chaos, celui là qui plonge des milliards d’êtres humains dans la misère, étranglés par une infime minorité qui dort sur des lits de billets colorés.” peut-on entendre dans la vidéo.
Dans cette tribune qui regroupe des moments de fête et de joie mais également de violence, les organisateurs dénoncent la répression policière et les injustices sociales responsables du clivage qui divise les français.
La rave party du 31 décembre 2020 ne relevait pas que du besoin de faire la fête ; c’était aussi un symbole de révolution et de désobéissance civile.
“Nous sommes les affranchis de la République, préférant la chaleur prohibée d’un hangar sombre rempli d’hommes et de femmes à la pâleur de vos centre commerciaux autorisés à se remplir de plusieurs milliers d’automates.” finissent-ils par dire.