Dans la nuit du 6 au 7 décembre, une vingtaine de gérants de boîtes de nuit ont vandalisé des radars de Provence. Ils ont collé sur 40 d’entre eux des affiches portant le message “Discothèques en colère” . Une manière de se faire entendre alors que leurs établissements sont fermés depuis mars dernier.
“On fera le nécessaire pour se faire entendre”
Ce n’est plus un secret, les boîtes de nuit font partie des grandes oubliées de cette pandémie. Fermées depuis mars, la possibilité d’une réouverture n’est toujours pas envisagée pour le moment, comme l’a souligné le Président vendredi dernier.
Une vingtaine de patrons de ces lieux de fêtes ont donc décidé d’agir pour faire entendre leur voix. Pour se faire, ils ont recouvert 40 radars du message “Discothèques en colère”.
“Quand on touche un radar, on touche à l’État. […] Il faut que le gouvernement ouvre les yeux et ne nous laisse pas tomber” , explique l’un des patrons à RMC.
Car malgré les nombreux appels à l’aide lancés par les acteurs du monde de la nuit, rien ne change. On pense notamment à la lettre ouverte de Laurent Garnier adressée à Roselyne Bachelot, ou encore l’amendement proposé au Sénat par Technopol.
Il y a bien une aide de 15 000€ par mois qui leur est attribuée, mais ce montant est, pour beaucoup, bien trop faible pour couvrir les frais.
“On nous donne des miettes pour qu’on se taise et qu’on se contente de ce qu’on a. […] On ne demande pas à gagner de l’argent, mais on veut qu’on nous paye nos charges fixes. […] Si on n’est pas entendu, on fera le nécessaire pour se faire entendre même si ça rentre dans des choses beaucoup plus illégales.”, déclare le même patron de boîte de nuit.
Une manifestation est déjà prévue à Paris, lundi prochain.
Cover : screenshot vidéo France3