L’homme de 21 ans suspecté d’être l’un des organisateurs de la rave party de Lieuron est en détention provisoire depuis le 2 janvier. Malgré une demande de remise en liberté de la part de son avocat la semaine dernière, le jeune homme reste pour l’instant derrière les barreaux.
« Cette mesure me semble complètement disproportionnée »
La décision du juge des libertés est tombée hier. Celui-ci retient le risque de “concertation frauduleuse”, c’est-à-dire la possibilité pour l’accusé, s’il est remis en liberté, de communiquer avec les autres inculpés avant qu’ils ne soient auditionnés. Une décision que critiquait déjà Maître Rémi Cassette, l’avocat du jeune homme, le 8 janvier dernier : “Le risque de concertation était peut-être vrai au départ mais maintenant les organisateurs présumés ont eu tout le loisir de communiquer entre eux. La rave s’est terminée le 2 janvier !”
Le procureur de Rennes, Philippe Astruc, soutient le juge des libertés dans sa décision en affirmant à propos du jeune homme : “Son rôle va bien au-delà de celle d’un simple participant”.
« Cette mesure me semble complètement disproportionnée quand on observe les dossiers récents de rave-party. Ils se sont tous soldés par des confiscations de matériel et des peines d’amende avec sursis. Qu’est-ce qui justifie ici la détention provisoire ? », déplore l’avocat de l’organisateur présumé.
Le 8 janvier, 3 autres interpellations ont eu lieu dans le cadre de la rave party de Lieuron. Les 3 hommes, colocataires, ont été placés sous contrôle judiciaire mais n’ont pas été assignés à résidence. Maître Rémi Cassette fait part de son incompréhension et de l’injustice que subit selon lui le jeune homme de 21 ans : “Là encore, il y a deux poids deux mesures entre mon client et les autres acteurs. Le delta est très important entre la détention provisoire et le contrôle judiciaire”.
Les deux hommes décideront prochainement d’un éventuel appel pour essayer d’annuler la décision du juge.
Via Ouest France. Crédit cover : Marc Ollivier