L’affaire de la rave-party clandestine du Nouvel An rassemblant 2 500 personnes avance. Un des organisateurs présumés risque 10 ans de prison car il aurait avoué avoir contribué à la tenue de cette soirée, selon le procureur. Son avocat conteste cette vision des faits.
« Il a été déféré au parquet de Rennes »
Huit organisateurs présumés de la soirée clandestine de vendredi soir à Lieuron ont été rapidement arrêtés et placés en garde à vue samedi après intervention de la gendarmerie, malgré la fuite d’un grand nombre. Jusqu’ici, aucun n’avait avoué avoir pris part à l’organisation de cette fête. Cela se comprend aisément pour eux car « la peine encourue pour ces faits est de 10 ans d’emprisonnement », a déclaré le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc.
En effet, les organisateurs sont recherchés pour neuf chefs d’accusation, dont la « mise en danger d’autrui », et des « violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique ». Un des suspects a finalement confié « avoir participé à l’organisation de cet évènement », annonçait Philippe Astruc hier dans la matinée.

Photo de la perquisition du matériel au domicile d’un des « organisateurs » par la gendarmerie
L’inculpé de 21 ans, SDF et sans casier judiciaire, est passé devant deux juges d’instruction hier après-midi, ceux-cis saisissant l’enquête « pour une éventuelle mise en examen », précise le procureur. Il a ensuite été présenté au Juge des libertés qui a décidé de placer le suspect en détention provisoire.
« Mon client reconnaît sa participation à la rave-party uniquement en tant que festivalier. Il reconnaît aussi avoir pu mixer pendant 30 minutes à une heure creuse mais il conteste formellement être un organisateur. » confesse l’avocat.
L’avocat du jeune homme, Maître Rémi Cassette, dément l’aveu qu’aurait fait son client en affirmant être l’un des programmateurs de la soirée. Selon lui, il est seulement « en contact avec les organisateurs de ce type d’événements », puisque participant à des raves party depuis 7 ans. Il reconnait cependant avoir envoyé des messages à des participants pour communiquer le lieu exact de la soirée, plus de 1 000 messages selon le procureur.
Le procureur de #Rennes sollicite sa demande en détention provisoire. La réponse du juge des libertés sera connue dans la soirée. pic.twitter.com/Ljbdy65WBw
— Ouest-France 35 (@ouestfrance35) January 4, 2021
Crédit photo : JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP