Vendredi dernier, le canton de Genève a pris la décision de refermer les établissements nocturnes suite à une hausse des contaminations. Pour certains hommes politiques, ce pic est directement lié aux nombreux touristes ou saisonniers français qui ne se font pas dépister.
Sitôt rouvertes, les discothèques referment
Depuis quelques semaines, la Suisse a terminé son déconfinement et a autorisé ses établissements nocturnes à rouvrir leurs portes. Le port du masque n’était pas obligatoire et la jauge maximale de capacité était fixée à 1 000 participants.
Alors qu’un premier foyer de contamination était découvert après une soirée à Zurich, les autorités avaient sérieusement envisagé de refermer les discothèques. Voilà qui est acté puisque Genève vient d’officialiser la fermeture des boites de nuits. Depuis vendredi dernier, tous les établissements ont dû fermer leur portes. Le pourcentage des contaminations a grandement augmenté et la plupart d’entre elles “sont liées à des soirées en discothèques”, selon Le Point.
“Nous rentrons à nouveau dans une situation critique” a annoncé Antonio Hodgers, le président du conseil d’Etat genevois. Selon un ministre suisse, la majeure partie des contaminations est liée aux nombreux français frontaliers se rendant à Genève.
“Des gens venant de France ont des emplois provisoires pendant l’été dans les milieux festifs et de la restauration. Le fait de se faire tester au moindre symptôme n’est donc pas très motivant pour eux. Quand on a un contrat de deux mois, il est évident que si on est testé positif et mis en quarantaine, on perd son emploi.” déclare Mauro Poggia.
Après que de nombreuses personnes se soient insurgées, l’homme politique a tempéré ses propos en affirmant qu’il ne voulait pas stigmatiser les français.
Le sort des établissements nocturnes genevois sera fixé dès le 23 août prochain. Pour le moment, le canton de Genève est le seul à avoir refermé ses discothèques.
Cover : © Gabriel Asper