5 000 personnes pourront assister au concert test à Paris, debout et sans distanciations

par marion watier

La ministre de la culture avait annoncé il y a quelques semaines la tenue prochaine d’un concert test à l’Accor Arena, avec en tête d’affiche le groupe Indochine. Les autorités ont donc donné des précisions sur les conditions de l’évènement prévu pour avril.

Une expérimentation scientifique avant tout

Deux concerts tests vont être organisés en France, l’un à Marseille avec IAM, l’autre à Paris avec Indochine; afin de mesurer le taux de contamination au sein de tels rassemblements. Roselyne Bachelot avait d’ailleurs précisé que “les cas positifs ne seront pas filtrés parce qu’il faut se mettre en situation où il y aura un brassage“. Des précisions concernant le déroulement de l’expérimentation ont récemment été apportées par la virologue Constance Delaugerre à France Inter.

Elle explique que 5000 personnes seront attendues – dans une salle qui peut en accueillir 20 000 – debout, sans distanciation. Des caméras de surveillance veilleront au port du masque et les participants devront obligatoirement télécharger l’appli TousAntiCovid. “5000 volontaires seront tirés au sort pour aller au concert, 2 500 pour rester chez eux“, développe la coordinatrice de l’expérimentation. L’objectif de la séparation du groupe est de comparer le taux d’incidence du virus. Elle détaille que tous les participants devront fournir un premier test salivaire le jour du concert afin de savoir si il y a des cas positifs, puis un nouveau 7 jours après. “C’est sur ce test-là, à 7 jours, que l’on va voir le nombre de positifs dans le ‘bras domicile’ et le nombre de positifs dans le ‘bras concert'”.

“Si c’est la seule solution, vu le besoin, en dehors de l’envie et de la nécessité de reprendre cette vie culturelle, je crois franchement que tout le monde serait prêt à adhérer assez facilement à ce type de contraintes”, a déclaré la virologue.

En plus de tester tous les participants, les conditions de ventilation et de température seront observées. Roselyne Bachelot, invitée sur BFMTV fin février, avait d’ailleurs insisté sur le fait qu’il ne s’agit pas d’un simple concert “à moyen de détourner la réglementation“. La professeure Delaugerre a appuyé les propos de la ministre: “Ce n’est pas un concert mais vraiment une expérimentation médicale avec tout ce qui va autour : le consentement, la CNIL. Tout cela doit être sécurisé sur un site de recherche clinique.

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