Un énième coup de massue s’est abattu sur les clubs. En effet, Matignon a publié dans la nuit du 19 au 20 juin un communiqué de presse annonçant que les clubs resteront fermés jusqu’à septembre, minimum.
Un secteur en détresse
Alors que le monde de la nuit attendait avec impatience les nouvelles mesures du 22 juin et du 11 juillet en espérant une réouverture des clubs cet été, le dernier communiqué de presse de Matignon a anéanti ces espoirs.
Depuis maintenant plus de trois mois, le monde de la nuit est à l’arrêt total mettant ainsi en péril la survie du secteur événementiel, et par conséquent des artistes. Certains ont d’ailleurs déjà succombé à cette crise comme Dehors Brut qui ne ré-ouvrira jamais ses portes. D’autres lieux de fête ont quant à eux été mis en vente comme le Bataclan, les Folies Bergères ou encore le Nouveau Casino mais n’ont pas trouvé acheteur pour le moment.
La situation déjà intenable dans laquelle se trouve le secteur monte donc d’un cran avec ce nouveau communiqué.
Plusieurs appels à l’aide avaient pourtant été lancés ces dernières semaines par ce secteur qui se sent oublié. Une pétition adressée à Emmanuel Macron avait été relayée pour demander le retour des événements, tout comme la lettre écrite par Christophe Blanchet, signée par 39 autres députés et destinée à Edouard Philippe.
L’UMIH s’insurge
“Le Gouvernement signe l’arrêt de mort des discothèques.” C’est ce que déclare l’UMIH (union des métiers et des industries de l’hôtellerie) qui “pourrait attaquer le décret dès sa parution devant le Conseil d’Etat.” L’UMIH dénonce l’incohérence de ce nouveau communiqué de Matignon.
“Dans cette même décision, il est indiqué que les évènements sportifs et les salles de spectacles sont autorisés à accueillir entre 1 500 à 5 000 personnes maximum; c’est plus que ce qu’accueillent des discothèques! En France, on dénombre 40 discothèques qui peuvent accueillir plus de 1 000 personnes. […]
Comment comprendre que cet été les Européens pourront faire la fête et danser, dans certaines villes européennes mais pas en France ? La fête est une attractivité touristique que nos voisins européens ont bien compris et que la France décide à nouveau d’ignorer.”
Le secteur événementiel n’a donc pas fini de se battre pour sa survie.