Voltaire: le DJ qui retranscrit des poèmes au travers de ses productions techno en live

par marion watier

Jeune DJ ambitieux, Jules Maurin se produit sous le pseudonyme de Voltaire depuis plusieurs années. Sa précision, ses kicks envoûtants et ses mélodies lui ont valu le soutien des plus grands, notamment Laurent Garnier, dont il a rejoint le label. Il nous livre les secrets de sa “techno astrale”, à la fois mentale et profonde.  

Electro News : Hello Jules! Tout d’abord, peux-tu te présenter en quelques lignes ? 

Voltaire : Salut ! Je suis Jules et je fais de la musique sous le pseudo Voltaire depuis quelques années. Je fais partie des labels Cod3qr, Scandium, et A-Traction sur lequel je viens de sortir un EP Techno, “Devotion” .

Tu peux nous parler d’un ”moment charnière” de ta carrière, où tu as senti que tout allait décoller ? 

Je pense que ma rencontre avec Laurent Garnier et Scan X marque une étape importante dans mon évolution.

Ton truc à toi, c’est la techno astrale. Quels adjectifs pourraient qualifier ce type de techno ?

Aérien, Nostalgique et Cinématographique. Même s’il y a des exceptions aujourd’hui, mes productions se tournent initialement vers l’émotionnel.

Jules, aka Voltaire

Jules, aka Voltaire

Est-ce que tu considères que cette même techno astrale t’est propre, ou peut-on la retrouver chez d’autres artistes ? 

En fait, c’est venu d’une blague avec ma précédente équipe lorsqu’on cherchait à définir ma musique, mais on s’est finalement aperçu que ça matchait pas mal ! C’est donc quelque chose d’assez personnel.

D’ailleurs, quelles sont tes inspirations pour composer ?

Je trouve l’inspiration un peu partout, notamment dans les paysages et les tableaux. J’ai besoin de visualiser un décor lorsque je compose. Je peux aussi citer des références comme Zeta Reticula, CYRK, Paul Nazca ou Avalon Emerson.

“Côté musique électronique, je pense que la techno de Détroit influence beaucoup mon travail” , nous explique Voltaire. 

Le live est un moment que tu affectionnes particulièrement, même plus que les DJ sets. Pourquoi ? 

Le live a toujours eu une place importante pour moi. C’est un format très intime où l’artiste s’exprime par ses propres mots. Il y a de très bons DJs qui arrivent à créer de vraies histoires en « s’appropriant » la musique qu’ils jouent, mais le live a quelque chose de plus exclusif, ancré dans le présent.

Tes lives sont tous très soignés; c’est une chose qui revient très souvent te concernant. Comment réfléchis-tu à leur construction ? 

Je construis toujours mes lives dans une direction précise. Pendant la préparation, je me focalise sur le concept d’histoire, avec un début, un déroulement et une fin. J’essaye au mieux de garder de cette trajectoire en tête sur scène, contrairement aux DJ sets où je m’autorise à diverger.

Le Voltaire des lumières combattait l’obscurantisme avec ses écrits. Qu’est-ce que tu souhaites véhiculer, toi, avec ta musique ?

Je n’impose pas de message, je vise plutôt à proposer une expérience contemplative, voire introspective. Chacun peut traduire son ressenti différemment.

Tu es féru de littérature, notamment de Rimbaud et de ses poèmes. Dans un sens, ton dernier EP nous est présenté comme un recueil ?

La notion principale qui transparaît au travers de cet EP, c’est la naïveté. Les 3 titres sont à la fois différents et similaires, traçant des univers solaires, froids et nostalgiques. On peut donc trouver des similitudes avec un recueil…

 “C’est une techno décomplexée, candide et décalée.”

D’ailleurs, je viens juste de terminer un remix d’un track de Marc Ayats qui comporte des textes directement inspirés du Bateau Ivre ! Ça sortira en vinyle cet hiver sur Electronic Emergencies.

Merci d’avoir répondu à nos questions ! 

Pour écouter son dernier EP Devotion, c’est par ici.

 

 


Article sponsorisé. 

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