Alors qu’un peu partout dans le monde le secteur de la culture souffre durement de la crise sanitaire, la situation semble avoir étonnamment profité aux ventes de vinyles. Au Royaume-Uni, cette industrie va bientôt atteindre un chiffre de ventes jamais vu depuis trente ans.
Un “revirement extraordinaire”
Ne pouvant pas se rendre en concerts et festivals, les amateurs de musique sembleraient se rabattre sur l’achat de vinyles. C’est en tout cas l’explication que donne The Guardian et les distributeurs de vinyles dans un récent article.
“C’est un revirement extraordinaire”, s’est exclamé Kim Bayley, directeur de l’Entertainment Retailers Association.
La barre des 100 millions de livres sterling de ventes de vinyles est en passe d’être franchie d’ici la fin de l’année, soit 10% de plus qu’en 2019. Un chiffre jamais atteint depuis 1990. Personne ne s’attendait à un tel phénomène. Encore moins les distributeurs de vinyles qui redoutaient, au contraire, de subir la pandémie de plein fouet comme le reste du secteur culturel.
“Nous avons constaté une augmentation des ventes de 250% du début du confinement à aujourd’hui”, rapporte Drew Hill, directeur de Proper Music (plus gros distributeur indépendant de vinyles et CD au Royaume-Uni).
La situation semble également avoir profité aux autres formats comme la cassettes dont les chiffres de vente ont augmenté de 85% en 2020. Quant au CD, les ventes ont triplé depuis le confinement d’avril.
La France ne connaît malheureusement pas le même scénario. Les ventes physiques ont chuté de 88% pendant le premier confinement, d’après le SNEP.