Un coupe de fleuriste s’est vu infliger une lourde peine pour avoir commercialisé du CBD : 10 000€ d’amende chacun, et une peine de prison avec sursis pour le mari. Du jamais vu…
“C’est incompréhensible et délirant”
Pascal Labiche, fleuriste à Vaux-sur-Mer près de Royan risquait deux ans de prison (dont 18 mois avec sursis) et 30 000 euros d’amende pour avoir vendu des fleurs de CBD. Le verdict est tombé en mai dernier : six mois de prison ferme assortis d’un sursis probatoire de deux ans et 10 000€ d’amende. Sa femme Soufiat a également été condamnée à une amende de 10 000€.
Les produits (huiles, tisanes et bonbons) ont été confisqués. Pour eux, c’était un moyen de diversifier leurs produits et de remplir un peu plus leurs caisses. Le couple a décidé de faire appel.
“On est tombé sur un parquet qui a une méconnaissance totale du produit et de la législation européenne. Moi, je n’ai rien vendu d’illicite. C’est incompréhensible et délirant. (…) On a l’impression de servir un peu de bouc émissaire”, a déclaré le principal inculpé.
Après analyse, le taux maximum de THC retrouvé dans les produits a été décrété à 0,16 %, donc en-dessous du maximum légal, fixé à 0,2% par la France.
Contrairement au THC, considéré comme un stupéfiant selon le code pénal français, le CBD en tant que tel n’est pas considéré comme un produit stupéfiant et n’est donc pas interdit par la loi. Des centaines de CBD shops ont d’ailleurs déjà ouverts partout dans le pays !
Crédit cover : Fabien Paillot