Le canapé déchiqueté, de nombreux objets volés, des projections de vin du sol au plafond : c’est l’état dans lequel Alexandre a retrouvé sa maison, qu’il a loué à deux étudiantes samedi soir via Airbnb. Ces dernières y ont organisé une fête durant laquelle plus de 30 participants ont saccagé les lieux.
Les auteurs risquent 3 à 7 ans de prison
Un jeune propriétaire d’une maison à Floirac, en banlieue bordelaise, a retrouvé son logement saccagé samedi matin après l’avoir loué à deux étudiantes venues passer des examens à Bordeaux. Initialement, il n’était pas vraiment suspicieux des locataires. Mais Alexandre a été alerté du bruit par les voisins et s’est rendu sur place pour constater le tapage et relever les plaques d’immatriculations des voitures garées devant la maison. Aussitôt contactée, la police n’a hélas pas pu intervenir en raison du contrat de location. C’est seulement le lendemain matin à 9h qu’ils ont pu relever les identités des 15 personnes restantes, se trouvant d’ailleurs entassées dans une petite chambre à l’étage.
C’est la deuxième fois depuis le début de l’année que des maisons louées sur Airbnb dans ce même village se retrouvent sans dessus dessous. Cette fois-ci, le propriétaire a retrouvé des cloisons enfoncées, des tabourets dans les murs, de la casse dans la cuisine – où des bouteilles de vin rouge ont manifestement été renversées sur les murs. De nombreux appareils électroménagers ont été volés : du grille pain à la télévision. Des bouteilles d’alcool vides et capsules de Co2 jonchaient également le sol.
Le propriétaire a passé la journée du lendemain à nettoyer et constater les dégâts. Il explique même que les meubles cassés et évacués devant chez lui ont été immolés dans la nuit du samedi au dimanche, à titre de menaces.
“Les fêtards sont revenus y mettre le feu dans la nuit de samedi à dimanche, [me] menaçant même de représailles”, a t-il expliqué à France 3.
Il va porter plainte aujourd’hui, et la plateforme de location dispose d’une garantie en cas de dégradation. Si ils sont identifiés et selon des circonstances aggravantes, les auteurs risquent trois à sept ans d’emprisonnement.
Crédit photos : © Sylvie Tuscq-Mounet