Au cours d’une rave party en Essonne, un jeune participant serait décédé suite à l’installation d’un générateur électrique à l’intérieur du bâtiment désaffecté dans lequel se tenait la fête. D’autres participants sont grièvement blessés.
“J’ai demandé autour de moi et aucun briquet fonctionnait”
Si la plupart des free parties se déroulent sans encombre, quelques-unes d’entres-elles tournent parfois au drame. C’est le cas de la soirée organisée par le collectif KRYZ, dans l’ancien site de la Télédiffusion de France (TDF) en Essonne, dans la nuit du samedi 11 au dimanche 12 décembre. Un jeune teufeur âgé de 27 ans aurait en effet succombé à une intoxication au monoxyde de carbone, suite à l’installation d’un générateur électrique à l’intérieur du bâtiment, mal oxygéné. L’enquête est encore en cours pour comprendre les circonstances exactes du décès, mais déjà les témoignages corroborent vers le même scénario:
“J’ai une pote qui est sortie en plein milieu de la teuf parce qu’elle se sentait pas bien (…). Vers 5 heures du matin, en voulant allumer une clope mon briquet ne marchait plus. J’ai demandé autour de moi et plus aucun briquet ne fonctionnait dans la soirée, mais j’ai pas fait le lien directement. A un moment un type est arrivé avec une bouteille à oxygène pour essayer de faire un trou dans le mur, on a pas compris. C’était un peu la panique”, rapporte Oscar, l’un des participants.
A la soirée “Kryz”, dans la panique, les organisateurs ont tenté de faire un trou dans le mur pour aérer la pièce. Bilan : 1 mort et plusieurs malaises. pic.twitter.com/za9AEW7UI8
— Electro News (@ElectroNewsEN) December 14, 2021
Réunissant plusieurs centaines de participants dans un lieu qui servait autrefois de résidence artistique, la fête s’est ainsi terminée le lendemain matin.
Selon Le Parisien, les secours auraient pris en charge “au moins deux autres victimes dont une hospitalisée, dans un état préoccupant». De leur côté, les organisateurs ont fait le choix du silence, préférant supprimer leur page Instagram plutôt que d’assumer leur responsabilité, comme l’illustre les propos d’Oscar: “Quand on est enfin parti, on a entendu l’un des organisateurs crier de pas balancer le nom de leur collectif…”
Un manque de professionnalisme donc, qui doit être considéré indépendamment du sérieux travail accompli par de nombreux collectifs du mouvement free.
Image de couverture via Le Parisien