Après l’annonce de deux concerts tests à Marseille et Paris, un festival-test serait en préparation. Prévu pour le mois de mai sur deux week-ends, il a été pensé par les organisateurs d’un festival de reggae breton. S’il obtient l’approbation du gouvernement, il se déroulera au Fort Saint-Père près de Saint-Malo.
“Il faut qu’on essaye de proposer des solutions”
Ce sont les organisateurs du festival No Logo BZH qui sont à l’initiative du projet. En collaboration avec des scientifiques du CHU et de l’EHESP de Rennes, ils souhaitent organiser en l’espace de deux jours un festival respectant les mesures sanitaires. La différence avec les concerts organisés à Paris et Marseille, c’est que ce festival aura lieu en plein air, et posera moins de contraintes, notamment sur le plan du renouvellement de l’air. Une expérimentation qui permettrait de faire avancer la situation, selon le professeur Pierre Tattevin, chef du service des maladies infectieuses au CHU de Rennes : “il est indispensable qu’on puisse évaluer les risques à reprendre des spectacles, pour retrouver une vie à peu près normale”.
Il s’agirait donc d’un festival à petite échelle : 2 000 personnes masquées, et, sur place, l’opportunité d’installer une buvette, des stands de restauration ainsi qu’un camping qui pourra accueillir les festivaliers pour la nuit. Pour avoir accès à ce festival, il faudra présenter un test PCR négatif réalisé dans les 48h, “comme lorsqu’on doit prendre un avion pour l’étranger“.
“Nous discutons entre scientifiques, et organisateurs du festival pour voir ce qui est le plus acceptable pour le public, le plus rassurant aussi” explique le professeur Pierre Tattevin.
Le projet est encore théorique, et doit attendre le feu vert de l’agence nationale de recherche scientifique sur les maladies infectieuses émergentes (au sein de l’INSERM), puis celui des ministères de la santé et de la culture. S’il aboutit, il aura lieu en mai. “Ne vendons pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué” lance cependant Michel Jovanovic, l’un des organisateurs.
“On ne peut pas rester confinés dans des grottes. Il faut qu’on essaye de proposer des solutions, pour retrouver une vie à peu près normale”, espère l’organisateur.
Crédit cover: Sylvain Fievet