Les discothèques ont fermé depuis bientôt 1 an, et de manière définitive pour certaines. Quant aux étudiants, ils sont dans l’incapacité de retourner en cours et se retrouvent souvent en situation de précarité. Par solidarité et afin d’éviter tout gâchis, les gérants d’établissements normands ont décidé de faire un don de boissons aux étudiants dans le besoin.
Un élan de solidarité
Samedi dernier, les patrons de différentes discothèques de Normandie ont décrété qu’ils feraient don de leurs stocks de boissons périssables et non alcoolisées aux étudiants. D’une part, les établissements luttent pour garder la tête hors de l’eau et les stocks d’invendus ne sont pas touchés. De l’autre, la situation sanitaire empêche un grand nombre d’étudiants d’avoir un revenu fixe, et même une vie sociale. Ainsi, “au moins 500 litres” de boissons seront donc remis à la Fédération des campus de Basse-Normandie, afin que les jeunes puissent en profiter.
Le 15 mars marquera la date d’anniversaire de la fermeture des établissements du monde de la nuit en France. C’est donc vers cette date qu’ils souhaitent mener l’opération, à titre symbolique. L’année passée, beaucoup de gérants ont été contraints de fermer définitivement voire de se reconvertir. Les membres du Groupement des discothèques de Normandie ont aussi profité de l’occasion pour faire entendre leurs revendications.
“Nous souhaitons avant tout alerter le gouvernement sur la détresse psychologique de certains de nos collègues“, a déclaré Bruno Lemeray, l’un des représentants au quotidien régional. “Il faut leur apporter un soutien moral, nous avons peur pour eux“.
En plus d’aborder le manque d’aide financier de l’État, les patrons ont également souligné l’injustice dont ils sont victimes : certaines fêtes clandestines sont organisées dans des bars et des restaurants, alors même qu’une grande majorité de discothèques ont dû mettre la clef sous la porte. “Certains établissements ont pu faire notre travail à notre place, en toute impunité” regrettent-ils.
Photo de couverture non contractuelle