Fondé il y a peu par Raël, jeune dj et producteur toulousain fraîchement installé à Berlin, le label Hardest Soft vient de sortir son tout premier Various Artists le 7 septembre dernier. La “heartbreaking techno” , genre qui se veut à la fois brutal et sensible, y est mise à l’honneur. Un paradoxe brillamment représenté au travers des douze tracks de ce VA.
Un label fédérateur
Face à une industrie où la relation avec la musique est de plus en plus impersonnelle et concurrentielle, Hardest Soft se veut à contre-courant. En effet, le label a pour objectif de mettre en valeur des artistes dénichés aux quatre coins du monde. Ainsi, chacun d’eux est présenté à travers différents contenus pour que le public puisse se familiariser avec leurs univers.
Chaque artiste publie un podcast sur la page Soundcloud du label en plus d’un focus sur Instagram et d’une playlist résumant ses influences musicales. Une opportunité donc pour le public de mieux cerner l’artiste qui se cache derrière la musique.
Un premier VA éclectique et touchant
Parce que libertaire et inclusif, Hardest Soft laisse carte blanche aux artistes avec un seul mot d’ordre: l’émotion. Chacun est libre d’exprimer à sa manière une émotion à travers une techno ravageuse. Un défi peut-être pour certains, mais aussi un moyen pour le label de laisser aux artistes la possibilité d’explorer différentes facettes de leur univers. Pari réussi puisqu’il en résulte un premier VA éclectique et surprenant d’où émane une chaleur bien loin de la froideur traditionnelle associée à la techno.
Entre la techno industrielle de Plexøs, Egotik et RAßßeAT, les envolées acidulées de B1C1, les influences hardstyle d’Europa ou encore la techno breakée de Metaraph, pas le temps de s’ennuyer. Des tracks aux accents mélancoliques auxquelles “Back To The Basics” de Caravel et “Troublemakers” de MTT dénotent.
Un VA qui navigue donc entre les styles et les humeurs. On attend déjà avec impatience la prochaine sortie du label…