ukNw : les pionniers du hardstyle de Strasbourg devenus des producteurs de techno mélodique

par Manon Roussel
ukNw sur scène © Le Coin des Clubbers

Franck et Éric, les deux membres du duo strasbourgeois ukNw, ont retracé leurs vingt ans de parcours dans la techno à l’occasion de la sortie de leur nouvel EP. 

Bonjour ukNw ! Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? 

Salut ! On est Franck et Éric, un duo de DJs et producteurs strasbourgeois. On s’est connus au lycée grâce à une passion commune : la musique.

Que signifie votre pseudonyme “ukNw” ? 

C’est le diminutif de « The Unknown ». Pour le lancement d’un précédent projet, le patron d’un bar a refusé de nous faire mixer dans son club car on était inconnus. On a trouvé le concept intéressant de débarquer sur la scène techno avec ce pseudo.

“Rythm, Fat Kicks & Melodies” (trad : “Rythme, Gros Kicks & Mélodies”) semble être un véritable slogan pour votre duo, qu’est-ce que ces trois mots représentent pour vous ? Un message, un mantra ? 

C’est notre état d’esprit, les trois piliers de nos productions. On a réfléchi à la direction qu’on souhaitait prendre. C’est ce qu’on aime écouter quand on est dans les festivals qu’on foule depuis vingt ans.

ukNw au Studio Saglio © Nicolas Busser

ukNw au Studio Saglio © Nicolas Busser

Au début des années 2000, vous étiez des figures hardstyle de l’Est de la France. Comment en êtes-vous arrivés à vous tourner vers un projet techno ? 

On a fait une pause fin 2010,  Éric a continué à faire de la production pendant que Franck se perfectionnait à la guitare. On s’est retrouvé à jouer ensemble à une soirée techno en 2020 : on a commencé à 22h30 et on a coupé les platines le lendemain à midi. On s’est rendu compte que la musique et nos goûts avaient évolués, on s’est regardés, le groupe était né !

D’ailleurs, quel est votre regard sur l’évolution de la scène électronique entre cette époque et aujourd’hui ? 

L’arrivée des réseaux sociaux et des assistances de mix a démocratisé le DJing et la culture techno. On a quelquefois l’impression de rencontrer des créateurs de contenu plutôt que des musiciens. C’est un outil de communication puissant, mais ça laisse beaucoup d’artistes talentueux chez eux. Il y a beaucoup de monde donc il faut se démarquer, c’est pour cette raison qu’on passe beaucoup de temps en studio.

Vous êtes connus pour avoir une énergie naturelle et communicative derrière les platines, comment vous sentez vous lorsque vous êtes sur scène ? 

On est au paradis. Communiquer avec son public, le voir bouger est notre plus grande motivation. On est à notre place, on a les mêmes codes, tout est fluide. Il y a cette énergie qui nous connecte et on pense que le public le ressent. Ce sont vraiment des moments très forts en émotion à chaque fois.

Le duo ukNw aux platines © Gili Shani

Le duo ukNw aux platines © Gili Shani

La plupart de vos dates se déroulent en France et en Allemagne, comme récemment au fameux Kit Kat Club de Berlin. Quelles sont les différences entre les deux publics selon vous ?

Il y a quelques années, le public allemand était un peu moins pudique et ils montraient plus leurs émotions. Actuellement, ça dépend du style musical de la soirée, peu importe le pays.

Plusieurs sonorités se croisent dans vos productions, comme la techno industrielle, la rave des années 90 ou la techno mélodique. Quelles sont vos inspirations ? 

On ressent vraiment nos racines hardstyle dans nos sets et dans nos productions. Ces vingt ans de festival et de musique ont été enrichissantes. Éric maitrise le synthé et Franck la guitare. C’est vraiment un plus pour la partie mélodique. On part toujours d’une page blanche, Éric compose les premières notes et on affine ensemble pour avoir un son qui nous plait. Si on devait qualifier notre style, on dirait qu’il y a de l’émotion dans notre violence.

Vous allez d’ailleurs sortir un nouvel EP le 17 mai prochain : “Take Me Higher”. Pouvez-vous nous en dire plus sur cet opus ? 

C’est le fruit d’un long travail. Actuellement, beaucoup de tracks se ressemblent dans le style et dans les sons utilisés. On ne voulait pas encore faire la même chose. On a mis beaucoup de temps à créer, associer et placer les éléments, à chercher l’émotion dans le break. On a fait le mixage et le mastering nous-même pour avoir un résultat le plus pur possible.

Avez-vous d’autres projets pour la suite ?

On a commencé un nouvel EP. On va continuer à travailler dessus et faire évoluer nos productions. On voit d’ailleurs cette évolution depuis notre 1er EP « Dot 0 ». Et on va évidemment continuer à mixer en club, transmettre notre énergie au public et faire vibrer les gens. Après tout, c’est la plus grande des satisfactions !

Pour écouter la musique de ukNw, c’est par ici.

 


Article sponsorisé.

Articles similaires

Newsletter

Les actus à ne pas manquer tous les mois dans votre boîte mail.

LOGO_ELECTRO NEWS_BLANC

À propos

© 2023 – Electro News. Tous droits réservés