La première clinique utilisant de la kétamine pour guérir les troubles mentaux a ouvert à Bristol

par marion watier

Jusqu’à maintenant, effectuer une thérapie impliquant des drogues psychédéliques était uniquement réservée aux grandes institutions, pointilleuses sur les critères de sélection. La semaine dernière, la toute première clinique du Royaume Uni en “libre-accès” proposant une thérapie basée sur l’utilisation de la kétamine et de la MDMA a ouvert.  

Des résultats probants

Awakn Life Science est une clinique spécialisée dans le traitement des addictions, troubles et maladies mentales. Ils étaient notamment connus pour avoir mené une étude impliquant l’usage de la MDMA pour traiter l’alcoolisme. Cette fois-ci, ils ont développé une thérapie basée sur la kétamine afin d’assister les patients non seulement pour l’alcoolisme et les addictions, mais aussi pour la dépression, l’anxiété et les troubles alimentaires.

Dans une interview d’un patient ayant été soigné en 2019 dans la clinique – anciennement alcoolique, le Dr Sessa explique au Telegraph le choix de cette substance. Connue pour être un tranquillisant pour chevaux, elle doit être utilisée à bon escient, comme l’explique le docteur en charge de la thérapie : “c‘est le tranquillisant de prédilection quand on ne sait pas le passé médical de quelqu’un, puisque c’est sans danger. […] Utilisé comme anesthésiant, il assomme complètement le patient. Mais il a été découvert il y a 10 ou 15 ans qu’une petite dose pouvait altérer la conscience, et c’est de cette manière que nous l’utilisons“.

“Notre stratégie est de normaliser cette industrie, nous voulons l’intégrer dans la vie normale. Ainsi, nous rendre visite pour se faire soigner sera aussi normal que… de se faire blanchir les dents?” plaisante le directeur d’Awakn, Anthony Tennyson, qui compte ouvrir plus d’une clinique.

Le traitement dure six semaines environ, avec 11 sessions accompagnées de psychotérapeutes, dont 4 durant lesquelles de la kétamine sera injectée aux patients. Cette “cure” coûte cependant 6 000£, mais Anthony Tennyson a expliqué que le but final est de la rendre remboursable par la sécurité sociale.

“La kétamine est souvent associée à son utilisation festive, notamment lors de festivals, procurant des effets euphoriques. Il faut savoir que la kétamine qu’on peut trouver dans la rue n’a rien à voir avec la kétamine que nous utilisons lors des thérapies”, a tenu à préciser le directeur.

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