Un résident de Villeneuve-lès-Montréal -en Occitanie- âgé de 60 ans a écopé de deux ans de prison pour nuisances sonores à répétition. Il a comparu devant le tribunal de Carcassonne en février dernier pour y répondre de “propos ou comportements répétés, ayant pour effet une dégradation des conditions de vie, altérant la santé”.
“Le voisin que personne ne veut avoir”
Placé sous contrôle judiciaire depuis août 2020, le sexagénaire a fait vivre “un véritable enfer” à ses voisins, selon Me Camille Crampon, qui représentait ces derniers lors de la comparution. En l’espace de trois ans, neuf plaintes ou mains courantes ont été déposées contre lui pour nuisances sonores à répétitions de jour comme de nuit, malgré une première condamnation et de nombreuses doléances. La musique, qu’il mettait à tue-tête selon les divers témoignages recueillis lors de l’enquête de gendarmerie, a eu un effet très néfaste sur la famille vivant dans la maison voisine qui sont désormais “tous vus par un médecin et un psychologue“.
“C’est un véritable enfer qu’il fait vivre à mes clients, avec ses comportements et ses intimidations… Un plan d’évacuation de leur maison a même été mis en place” a souligné Me Crampon à la barre.
Face au tribunal, le prévenu n’a pas nié les faits mais les a minimisés, plaidant une situation mentale instable. Il a expliqué avoir “mené cette guérilla” car il était “énervé” que la famille d’à côté lui demande de baisser le son. Il a déclaré être “suivi aujourd’hui par un addictologue et regrette“. Des explications que la substitut du procureur décrit comme une “victimisation mal venue du prévenu“.
Le sexagénaire sera donc condamné à deux ans de prison, avec l’interdiction d’entrer en contact avec les victimes, ainsi que de paraître à Villeneuve-lès-Montréal. “S’il faut quitter le village, je le partirai… La prison, c’est la pire décision que vous puissiez prendre !” s’est-il exclamé devant le tribunal.
Crédit cover © Christophe Ganne (photo non contractuelle)