En novembre dernier, le producteur suisse Milo Häfliger sortait une compilation pour le fameux bar lounge Buddha Bar. Il nous présente son univers, sa musique et son album organic house en quelques mots.
Salut Milo, pourrais-tu en quelques mots nous dire d’où tu viens et comment tu t’es lancé dans la musique ?
Je vis dans la belle ville de Soleure en Suisse et j’ai commencé à travailler comme DJ il y a quelques années un peu par hasard. La musique m’accompagne depuis mon enfance. Ce n’est que plus tard que j’ai découvert mon amour pour la musique électronique et j’ai beaucoup de plaisir à le partager avec d’autres personnes.
Quelles sont tes sources d’inspirations et influences musicales ?
Il y a beaucoup d‘artistes qui m‘inspirent de différentes manières. J’écoute différents styles de musique, du hip-hop français à la techno organique mélodieuse, en passant par la musique néoclassique. La manière dont certains artistes parviennent à susciter des émotions de manière créative à travers la musique m’impressionne énormément et j’essaie de faire de même avec ma musique.
Milo Häfliger au Gardens of Babylon
Que penses-tu du développement de la scène organic house/deep house/downtempo actuelle, aussi bien dans les événements que pour le public français et suisses ?
La scène s’est énormément développée ces dernières années et de plus en plus de gens ont trouvé leur propre approche. D’une part, je constate que beaucoup de personnes considèrent aujourd’hui davantage les événements de musique électronique comme du divertissement, et d’autre part, il y a de plus en plus de gens à vouloir se lancer dans la musique.
En outre, il est très agréable de voir que les styles musicaux se fondent de plus en plus. Le downtempo ne doit pas seulement être organique et/ou oriental, mais peut aussi être mélodieux et puissant.
Tu parles souvent de la musique comme quelque chose de magique, qui permet de transmettre des messages et des émotions. Quel est le message à travers ta musique ?
La musique est à mes yeux magique, car elle fait oublier l’espace et le temps. J’associe de nombreux morceaux à des émotions et des souvenirs très intenses. De nos jours, il me semble très important que les gens puissent se réunir et trouver un dénominateur commun dans la musique. Quel que soit l’âge, le statut social ou l’orientation sexuelle, la musique permet d’unir les gens. Et c’est l’un des messages que je veux faire passer avec ma musique.
Il y a souvent la notion de voyage qui revient dans ton discours, quel lien fais-tu entre le voyage et la musique (en général) ?
La musique nous permet de fermer les yeux et de nous laisser porter par ses mélodies tantôt lentes, tantôt rapides, sombres ou vives. Mon but est de présenter un voyage avec chacun de mes sets, qui permettent aux gens de vivre des expériences similaires.
As-tu une anecdote sur un de tes voyages à raconter, qui aurait un lien avec la musique éventuellement ?
Je me souviens toujours d’une belle matinée au Katerblau à Berlin, où j’ai pu jouer un set. Les gens ont accueilli ma musique d’une si belle manière et se sont engagés dans ce voyage. Cette ouverture et cette chaleur m’ont fait voyager et ont créé une ambiance incroyable.
Tu fais partie de la nouvelle compilation du Buddha Bar, qu’est-ce que ça représente pour toi ?
Le Buddha-Bar représente pour moi une sorte de mythe, auquel j’ai déjà porté un grand intérêt par le passé. Les compilations downtempo, notamment, m’ont à chaque fois enthousiasmé. Lorsque j’ai eu l’occasion de réaliser moi-même une compilation, j’en ai été très heureux.
Peux-tu nous parler un peu des morceaux que tu as composé pour cet album ? Qu’as-tu eu envie de faire passer à travers eux ?
Mon objectif avec cette compilation était de créer un voyage allant de sons lents, mystiques et mélodiques à des sons progressifs et organiques. “Aakash” est une introduction chaleureuse et émotionnelle à ce voyage, tandis que les morceaux “Hireath”, “Blackbird” et “Lyra” sont un peu plus entraînants et représentent la partie centrale de ce voyage. Le point final est mon préféré, “Forelsket”. Un morceau qui marque une fin, mais qui doit aussi être un point de départ pour un autre voyage. Le titre signifie d’ailleurs l’euphorie que l’on ressent lorsqu’on tombe amoureux. Et à mon avis, cela correspond plutôt bien.
As-tu des projets pour la suite ?
J’ai sorti un autre morceau “Ligo” sur le label The Soundgarden fin janvier. De plus, je travaille actuellement sur deux autres EP.
Merci d’avoir répondu à nos questions !
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