Lundi 31 octobre, le gouvernement de la nouvelle première ministre italienne a voté une nouvelle loi visant à punir les organisateurs de free-party. Cette décision fait suite à la rave party organisée pour Halloween dans le nord de l’Italie, nomée “Witchtek”.
“La fête est finie”
Lundi 31 octobre, une nouvelle loi visant les free party a été adoptée par le nouveau gouvernement de Giorgia Meloni, première ministre de l’Italie issue d’un parti d’extrême droite.
Le texte a été proposé en réponse à une rave d’Halloween qui a eu lieu dans le nord du Pays, rassemblant plus de 3000 personnes sur un terrain occupé sans le consentement de son propriétaire. Meloni a dès lors annoncé que la répression contre les free party ferait partie des priorités lors de son mandat, malgré que la prise en charge de cet événement par les forces de l’ordre se soit faite sans heurts et dans le respect du cadre légal déjà établi.
⚠️Attenzione, immagini forti.
Droga, casino, illegalità, ragazzi a terra paralizzati, altri incoscienti, condizioni igieniche precarie: tutto questo accadeva al rave party di Modena che Letta, il Pd e la sinistra si ostinano a difendere.
(1/2) pic.twitter.com/sKXg9YQZa1— Matteo Salvini (@matteosalvinimi) November 2, 2022
Matteo Salvini, ministre italien des infrastructures, a notamment tweeté une vidéo de la soirée qui s’est déroulée à Modène avec le titre “La fête est finie”.
La nouvelle loi prévoit donc une peine allant jusqu’à 6 ans d’emprisonnement et 10 000€ d’amende pour les organisateurs et promoteurs de soirées techno clandestines, avec confiscation du matériel et mise sous écoute policière. Les participants pourront également être sanctionnés, mais la nature des sanctions n’est pas encore connue.
Une problématique au-delà des rave party d’Italie
Les réactions à l’annonce de cette loi sont vives, d’une part vis-à-vis de la jeunesse et DE la culture qui sont prises pour cible, mais également par rapport à l’ambiguïté du texte.
En effet, celui-ci détermine que les peines encourues sont valables pour «l’invasion de terrains et d’édifices en présence de plus de 50 personnes» qui serait notamment susceptible de créer «des dangers pour la sécurité publique, l’ordre public ou la santé publique».
L’opposition s’inquiète donc du fait que le texte puisse également s’appliquer aux rassemblements de toutes sortes, aussi bien les manifestations que les rassemblements solidaires.
La proposition a d’autant plus de mal a être acceptée par tous qu’une manifestation d’un autre type s’est déroulée au même moment que la rave réprimée : un hommage au dictateur Benito Mussolini dans sa ville natale, avec près de 2000 personnes présentes.