Vendredi 14 avril, le club Virage installé sous le périphérique de Paris va rouvrir ses portes pour une 2ème saison. Les directeurs artistiques du lieu nous présentent les nouveautés attendues en 2023.
Bonjour Rag, bonjour Benjamin. Pouvez-vous vous présenter rapidement ainsi que votre rôle au sein de l’équipe Virage ?
Rag : Moi c’est Rag, je suis la co-directrice artistique de Virage aux côtés de Benjamin, et en parallèle je suis directrice artistique du collectif Barbi(e)turix.
Benjamin : Alors moi je suis programmateur et directeur artistique de Virage avec Rag, et aussi directeur artistique du Badaboum, et fondateur du média Dure Vie.
Le club a ouvert ses portes il y a un an, quelle a été l’idée qui a lancé tout le projet au départ ?
B : On voulait avoir un lieu unique, notamment au niveau de la scénographie. Celle de Virage a été pensée par Adrien Utchanah du collectif OTTOBiS. Il a récupéré des matériaux qui reprennent les codes de l’ancienne fourrière où se trouve Virage : des pneus recyclés qui servent d’assise, le DJ booth avec une arche en phares de voiture, etc…
Le but était aussi de faire un lieu inclusif, avec une programmation de musique électronique qui met en avant la scène locale et LGBT. En bref, avoir une identité très forte dès la 1ère année.
R : On a aussi l’objectif d’en faire un tiers lieu en lien avec les assos de quartier, les entreprises à côté, etc. On va proposer des programmations de jour comme des marchés et des événements culturels. On avait envie de s’implanter dans le quartier. On essaye d’avoir une démarche à la fois alternative, fun, tout en restant professionnels.
Virage s’est monté sur le terrain d’une ancienne fourrière automobile, sous le périphérique parisien. Qu’est-ce que ce lieu et cet emplacement apportent au projet ?
B : Il est assez unique car il peut s’utiliser en deux parties : un jardin pour les afterworks au soleil, et un club sous le périphérique qui permet d’accueillir 1200 personnes et de danser à l’abri.
R : Le fait d’être sous le périph’ permet de proposer une fête “hors club”. Il peut y avoir toutes les ambiances à Virage.
B : J’ajouterai que le fait d’être bas de plafond donne une dimension particulière, qui nous permet notamment de faire du mapping directement sur le périph et apporter un côté “art numérique”.
L’espoir, la renaissance, la réhabilitation, les changements d’habitudes : toutes ces valeurs font partie des ancrages de Virage. Elles tendent également à prendre de plus en plus de place dans les événements festifs actuels : d’après vous, est-ce que cela vient montrer un renouveau dans la manière d’envisager la fête ?
R : Depuis le covid il y a beaucoup de choses et de mentalités qui ont changé. Il faut voir la fête autrement avec toutes les crises qu’on traverse ! Il faut repenser aussi bien la programmation, les prix, les voyages des artistes pour réduire leur empreinte carbone par exemple.
Il y a aussi les valeurs inclusives qui sont très fortes chez nous, avec une vraie volonté de rendre la fête “safe” et ouverte à tous. Ça devrait être une normalité d’ailleurs, on devrait pas avoir à en faire un argument.
L’écologie et l’inclusivité font également partie des grandes causes défendues par votre équipe. Comment vont-elles être mises en forme au cours de cette deuxième saison ?
B : Pour l’écologie justement on vient de signer la charte Bye Bye Plastic, donc on bannit les bouteilles d’eau, le plastique, etc du club.
Sur la partie inclusivité, toute l’équipe a reçu une formation Consentis. Ils sont préparés sur tous types de situations délicates et surtout, ils agissent rapidement. C’est un vrai mot d’ordre pour Virage.
R : Ça passe aussi par la programmation, avec des artistes issus d’un large spectre aussi bien musical que dans ce qu’ils représentent. La parité homme/femme est importante, mais aussi la mise en avant de la communauté LGBT grâce à des collectifs aux valeurs fortes comme No Gender et Barbi(e)turix.
Il y a t’il d’autres nouveautés auxquelles le public peut s’attendre ?
B : On va ouvrir 12 dimanches dans l’année, en après-midi. Et sinon on ferme à 7h au lieu de 6 cette année !
Sur place il va y avoir aussi une vraie offre “food” avec un large choix et des produits 100% naturels.
Il y aura aussi un nouveau format “happy hour” entre 18h et 23h les mercredis et jeudis, animé par le collectif House Of Underground et la soirée Disco Disco de Dure Vie.
R : On a également revu la scéno pour avoir quelque chose d’encore plus accueillant, notamment pour les PMR. Il y aura une scène plus grande pour accueillir du live, des panneaux isolants pour le son et un système recalibré, une nouvelle disposition des lumières, etc.
Disco, techno, house, rave,… beaucoup de styles sont représentés sur la programmation 2023 ! Comment l’avez-vous conçue ?
B : On est d’abord partis sur des collectifs qui nous tenaient vraiment à coeur comme Hors Sol ou Mess. Ensuite on a essayé de faire un mélange de ce qu’on aime tous les deux, en mettant surtout la scène locale et française en avant. Mais on s’est aussi fait plaisir avec des noms comme Partiboi69, Marcel Dettmann, Bambounou, etc.
On recevra aussi les “off” des festivals Peacock et Dour. Globalement, on s’entoure d’acteurs professionnels et qui partagent nos valeurs.
Si vous deviez choisir chacun un événement au club à ne pas louper cette année, quel serait-il ?
B : Dimanche 16 avril il y a Blawan qui viendra jouer en B2B avec LCY. Ils seront avec Lisa More, Goldie B et le super Dizonord.
R : Moi j’aurai envie de dire la Barbieturix du 5 mai forcément ! Mais il y en a une autre aussi qui me tient particulièrement à coeur : celle du 26 mai avec DJ Gigola, Dr Rubinstein, Bambi, etc. C’est très techno, avec des femmes fortes qui représentent bien nos valeurs.
B : Du coup j’en donne une 2ème aussi ! Une soirée italo disco du label Cracki Records, avec Romain FX et System Olympia qui joue très peu à Paris.
Merci beaucoup pour vos réponses !
Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site de Virage.
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