HR Capitale : le duo d’électro français à l’initiative de la « Heavy French Touch »

par Manon Roussel
Le duo HR Capitale © J.Gouley

En début d’année, le duo HR Capitale a sorti le double single “Cyber Attaque” en collaboration avec le rappeur Jaasper. Ils ont répondu à quelques questions pour présenter cette rencontre entre rock, techno et musiques urbaines. 

EN : Bonjour HR Capitale ! Pouvez-vous présenter qui vous êtes en quelques mots ?

HR : Un groupe d’électro rock banlieusard. Pour le style on aime bien l’appellation « Heavy French Touch » qui évoque assez simplement les diverses influences du projet.

Votre nom, HR Capitale, vient à la fois de vos initiales mais aussi de votre lieu d’origine : Achères. La ville, les relations, la famille sont des sujets qui ont l’air importants pour vous, comment les exploitez vous dans votre musique ?

HR : Je pense qu’à la base, on a fait du son pour faire danser les potes, notre premier live dans notre ville était juste formidable, c’est ce bonheur et cette énergie que l’on recherche.

La musique en général a également l’air d’être une grande source d’inspiration, comment arrivez-vous à combiner plusieurs styles tels que l’électro et le rock ? 

HR : Ça s’est fait très naturellement, on ne peut pas vous donner de recette. Hakim a des milliers d’heures derrière les platines, Romain a saigné Led Zep sur sa Gibson. Donc comment a-t-on fait pour combiner l’électro et le rock ? On s’est juste rencontrés et on est devenus potes.

HR Capitale en live © Christophe Rannou

HR Capitale en live © Christophe Rannou

Avec ce nouveau double single “Cyber Attaque”, le rap s’ajoute à votre projet grâce à la collaboration avec Jaasper. Comment vous êtes vous rencontrés et d’où est venue l’idée de cette collaboration ? 

HR : On s’est rencontré via le réseau, on habite à 4 km donc ça facilite les choses. Jaasper a un petit côté bourrin également, donc ça collait bien ! En fait il y a une collaboration qui s’est installée entre son label (Principe Actif) et notre collectif (Ecstatic Playground), c’était donc assez logique de bosser ensemble.

Jaasper : Je suis un grand fan d’électro française type Gesaffelstein et surtout de darksynth et d’EBM type Horskh, Carpenter Brut, Perturbator, Daniel Deluxe… On se connaissait depuis quelques temps avec les gars mais j’ai découvert leur musique en live tardivement. Et j’ai pris une véritable claque ! On me mettait enfin à portée de main exactement ce que je voulais pour mes sons. Il fallait absolument qu’on fasse un ou deux morceaux ensemble.

La captation du live pour le titre “Diesel Excelium” a une direction artistique proche de celle d’un clip, quel rapport avez-vous avec la notion de mise en scène et de cinématographie ?

HR : Notre obsession, c’est le son, l’énergie qu’on envoie sur scène. Tout le reste en découle.

Jaasper : Je suis très attaché à la mise en scène et la direction artistique. C’est important de créer un concept global qui lie musique, image, message, attitude, scénario. L’idée c’était d’avoir un décor plutôt typé industriel, ça colle bien avec nos images et puis le titre “Diesel Excellium” s’y prêtait.

Pour le second morceau, “L’Empire”, la thématique de la guerre et du combat est prédominante. Il y a-t-il une métaphore particulière à en retenir ? 

Jaasper : c’était mon idée à la base. En fait, l’essentiel de ma musique aujourd’hui traite de ces sujets-là : l’ambition, la confrontation, la conquête, la violence, tout cela rangé dans la case “guerre”. Ce n’est pas (encore) un appel à la guerre, c’est plutôt lié à un désir viscéral d’être le meilleur, d’anéantir les ennemis. Et par “les ennemis” j’entends certes les ennemis physiques quels qu’ils soient pour chacun, mais cela peut aussi représenter des ennemis psychologiques : la peur, la paresse, l’oisiveté… J’essaie de diffuser ce genre de messages car pour moi c’est comme cela qu’on réussit sa vie, qu’on est en paix avec soi.

Ce titre a d’ailleurs une rythmique proche de la techno, que pensez-vous de l’influence de la culture club et underground dans la musique aujourd’hui ?

HR : Il est indéniable qu’elle est omniprésente de nos jours, que ce soit dans le rap, rock ou la pop music… qu’elle y soit associée dans un esprit club ou underground, c’est très efficace sur le dancefloor et ça rajoute de la plus value au live et surtout le public en est très friand et on les comprends car ce qu’on kiffe aussi c’est de se prendre du gros son dans les oreilles !

Après ce temps passé ensemble dans les studios et derrière les caméras, est-ce que HR Capitale et Jaasper ont d’autres projets communs ? Un passage sur scène peut-être ? 

On a déjà joué “L’Empire” sur scène, c’était un bon moment, si l’occasion se (re)présente on la prendra. Pour le studio, on n’en a même pas encore parlé, mais ça se fera naturellement.

Merci à vous d’avoir répondu à nos questions !

Mercredi 8 février, HR Capitale sortira d’ailleurs son nouvel EP “Deriv” !

 

 


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