Bertolt Meyer s’apprête à révolutionner la production de musique. Ce suisse, musicien et psychologue, a piraté son bras prothétique pour contrôler un synthé par la pensée .
Produire de la musique par la pensée
Psychologue et aussi un musicien, Bertolt Meyer est né sans son avant-bras gauche et porte aujourd’hui une prothèse myoélectrique qui remplace son bras et sa main. Elle est contrôlée par des électrodes fixées à son membre résiduel, qui elles captent les impulsions générées lorsqu’il contracte consciemment les muscles de cette partie de son corps. C’est en quelques sortes un faux bras nouvelle génération, qui se différencie de la prothèse passive par son procédé robotique et qui permet donc d’agir en répondant aux intentions de la personne n’ayant plus de membre.
Passionné de musique, le trentenaire suisse a eu l’idée de vouloir contrôler son synthétiseur par la pensée, en passant par son bras.
Pour cela, un coup de bricolage et le tour est joué! Bertolt a construit le SynLimb, un dispositif qui se fixe sur sa prothèse de bras à la place de sa main prothétique. Grâce à une conversion des signaux, ce dispositif lui permet donc de brancher sa prothèse directement sur son synthétiseur afin qu’il puisse le contrôler à la place de sa main. Le Synlimb lui permet de jouer de la musique rien qu’en pensant.
Le psychologue se confie au Guardian, en disant que son but est de “montrer que les prothèses, au lieu de donner une image de perte, pitié et bizarrerie, peuvent transmettre un sentiment de surprise et d’émerveillement”.
Vous pouvez écouter les pensées de Meyer sur son SoundCloud et visionner son explication sur cette vidéo.