Un médecin de Pézenas, petit village du sud de la France, organisait des soirées libertines où il fournissait de la drogue aux participants. Jugé avant-hier, il a été condamné à 2 ans de prison dont 1 an ferme.
Une traitement original pour ses patients
L’homme de 62 ans possède une maison secondaire au Cap d’Agde. Il y invitait plusieurs fois par semaine une partie de ses patients pour des soirées libertines homosexuelles. Durant ces soirées, il fournissait les participants avec plusieurs stimulants, notamment des drogues de synthèse comme du 3-MMC et du GHB. Le médecin a été mis sur écoute téléphonique, a subi des filatures et une surveillance de ses SMS.
D’après les enquêteurs, la drogue était achetée sur Internet et permettait à la revente un chiffre d’affaires estimé entre 30 000 et 75 000 €. Lors de sa perquisition, des stupéfiants, de l’argent liquide et du matériel de pesage a été retrouvé chez lui et dans son cabinet médical. Malgré ces preuves accablantes, l’inculpé a nié le fait d’être un dealer : “Les témoins sont des menteurs”.
« Chacun amenait sa drogue, puis nous la mettions tous dans une assiette commune. […] La drogue, c’était pour assurer toute la soirée, pour que ce soit plus festif. […] Mais c’est un mensonge de dire qu’il y avait de la cocaïne. Il n’y en a jamais eu. Et malgré tout, en tant que médecin, je surveillais les prises de mes comparses pour qu’il n’y ait pas d’accident », se défend l’homme de 62 ans.
L’avocat du médecin a d’abord essayé de résonner son client “C’est votre procès… vous aviez de la drogue chez vous, tout le monde pouvait en prendre, vous ne pouvez pas le nier”. Puis, il a défendu le fait que cette drogue aurait surtout été utilisée pour de la consommation privée : “Mon client, qui avait à l’époque un salaire proche des 90 000 euros, n’a pas cherché à s’enrichir”.
L’homme de 62 ans a finalement été condamné à 1 an de prison ferme et est reparti avec une interdiction d’exercer son travail et de fréquenter le Cap d’Agde pendant 5 ans, ainsi que d’être en contact avec des mineurs dans le cadre de sa profession.