Depuis la semaine dernière, le Canada autorise ses médecins à demander l’accès à la psilocybine et à la MDMA pour le traitement d’urgence de leurs patients. Dans le cadre du programme d’accès <bstyle=”font-weight: 400;”>spécial de Santé Canada, appelé PAS, les professionnels de santé peuvent désormais faire des demandes afin de prescrire des thérapies psychédéliques.
Des substances “qui activent de nouvelles zones du cerveau”
C’est une nouvelle majeure dans le monde de la santé et dans l’industrie pharmaceutique. Cette mesure va ainsi permettre aux patients souffrant de maladies mentales de pouvoir avoir recours à des soins de thérapies psychédéliques. En effet, ces drogues possédant de grandes vertus thérapeutiques peuvent, entre autres, “permettre d’avoir une expérience transcendantale et spirituelle qui peut donner du sens à nos traumatismes”, explique la chercheuse en psychopharmacologie à l’université de McGill, Dr Gabriella Gobi.
Ces substances psychédéliques viennent alors activer de nouvelles zones du cerveau, ce qui permet d’élargir la conscience du patient et de l’aider à se libérer de ses pensée habituelles. La procédure reste néanmoins compliquée et ne peut avoir lieu que pour les patients atteints de maladie grave ou mortelle.
Santé Canada autorise l’utilisation de drogues psychédéliques pour des thérapies https://t.co/wbc24WOoMF
— Radio-Canada Info (@RadioCanadaInfo) January 14, 2022
C’est une décision qui soulage plusieurs médecins, à l’instar du psychologue Bill Welling, qui décrit l’approche de “révolutionnaire” . Toutefois, pour d’autres, ce n’est qu’un petit pas dans la bonne direction. Pour Joe Flanders, ce n’est qu’un changement de modèle, le psychologue et directeur de la clinique Mindspace offrait déjà des psychothérapies assistés à la kétamine.
De son côté, le médecin Dr Michael Verbora, directeur médical d’une clinique de thérapie de Toronto, déclare que cette décision ne suffit pas, qu’il faudrait aller encore plus loin. “Il y a encore beaucoup de travail à faire”, car “ces remèdes peuvent vraiment révolutionner le domaine des soins en santé mentale”, admet-il.
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