Bob Sinclar était invité sur le plateau de Non Stop People il y a quelques jours, et en a profité pour faire part de ses inquiétudes. Las des préjugés sur le métier de DJ, il a demandé plus de visibilité pour le monde de la nuit et plus de reconnaissance pour les artistes qui traversent une période difficile.
“L’artiste-DJ n’existe plus”
Conscient de la gravité de la situation sanitaire, le producteur français ne s’est pas exprimé pour demander la réouverture immédiate des clubs, ni pour annoncer qu’il braverait les directives gouvernementales pour exercer : il souhaitait simplement être entendu et être le porte-parole de ce milieu qui a tendance à être oublié.
Malgré sa production constante de livestreams et son omniprésence sur les réseaux sociaux, le DJ regrette sa scène et son public : “Jouer devant personne, ce n’est pas mon métier. […] Moi, il faut que je joue, il faut que je partage cette passion avec des gens”. Il a cependant affirmé avoir redoublé de créativité ces derniers temps afin de ne pas perdre le moral, et de pouvoir continuer à exercer.
Lors de cette entrevue, Bob Sinclar a dénoncé le fait que les DJs étaient très souvent oubliés, sauf lorsqu’il s’agit de les associer à la fête et aux excès – notamment pour parler de rave party et de drogues, ce qu’il regrette. Mis à l’écart à cause de leur image de “fêtards”, les professionnels de la nuit souffriraient du manque de visibilité et d’une profession pas assez prise au sérieux.
Bob Sinclar a revendiqué son statut d’artiste à part entière, avant de déplorer le fait que l’on ne donne pas assez la parole aux professionnels du milieu, dans la mesure où ils ne sont pas considérés au même titre que beaucoup d’artistes et de chanteurs.
Cover : screenshot de l’interview de Non Stop People