Le 25 novembre dernier, Lenny R., à l’origine de 22 soirées clandestines organisées durant le confinement, était placé en garde à vue avec sa sœur, accusée de complicité. Les deux jeunes gens sont passés vendredi dernier devant le tribunal de Vienne.
« Ils ont joué, ils ont perdu »
L’homme est salarié d’une boîte de nuit, sa sœur Alyson en est la gérante et leur père le propriétaire : une véritable histoire de famille. Lenny explique devant le tribunal qu’il a été “pris à son propre jeu”. Cela a commencé par de simples verres avec quelques amis. Puis, on lui a demandé si d’autres pouvaient venir, et grâce au bouche-à-oreille, le nombre de participants est rapidement monté.
Le jeune homme de 20 ans estime le nombre de personnes présentes à 80 maximum pour certaines soirées. La présidente du tribunal le contredit cependant en expliquant que “les témoins parlent plutôt de 150”, ce qui est quasiment deux fois plus. Sur place, l’entrée était gratuite mais les consommations payantes, ce qui rapportait en moyenne 1 500 € à chaque soirée. Lenny est accusé de travail dissimulé avec la présence de serveurs, d’un vigile et d’un DJ. La discrétion était de mise : les invités devaient se garer à l’abri des regards et ne pas prendre de photos ou de vidéos. Un témoin finira cependant par les dénoncer.
“Si les soirées avaient été organisées en Ehpad, ce serait différent”, estime l’avocat d’Alyson concernant la “mise en danger de la vie d’autrui”.
Même si Alyson affirme ne pas être au courant de ces soirées malgré la réception de factures d’électricité sûrement au-dessus de la normale, elle risque 6 mois de sursis et une amende de 20 000 €. Son frère, quant à lui, risque 8 mois de prison ferme. La décision du tribunal sera rendue le 22 janvier.