Oxford Economics a publié un rapport concernant le poids économique de la musique au sein de l’Union Européenne et du Royaume-Uni. L’objectif : démontrer l’importance de ce secteur à l’heure où il est mis de côté.
2 millions d’emplois représentés
Considérée comme “non-essentielle”, la culture se retrouve reléguée au second plan depuis le début de l’épidémie. Dans le cas de la musique, les concerts et festivals ne peuvent plus avoir lieu et les clubs doivent rester fermés. Une situation particulièrement difficile face à laquelle les aides du gouvernement sont souvent jugées insuffisantes.
Le rapport d’Oxford Economics montre pourtant que cette industrie a une place non négligeable en Europe. En plus de créer 2 millions d’emplois, sa contribution économique est plus élevée que le PIB de neufs pays dont la Croatie, le Luxembourg et la Slovénie.
En effet, les recettes de ce secteur sont estimées à 81,9 milliards d’euros en 2018. Soit 1,5 fois supérieures à celles du vin et de la bière. Quant à l’exportation de la musique (au delà de l’Europe), les chiffres dépassent de 13% ceux du vin en générant 9,7 milliards d’euros.
Ces données – déjà colossales – seraient même bien en-dessous de la réalité.
“[Elle] doit être considérée comme une contribution globale minimale au PIB, qui serait considérablement plus élevée si nous pouvions mieux estimer la valeur de la contribution de la musique à l’activité économique générée par le cinéma, la télévision, la publicité et les jeux vidéo” peut-on lire dans le rapport.
La musique ne participe donc pas seulement au bien-être des individus mais également à celui de notre économie. Une réalité qu’il serait peut-être bon de rappeler au Sénat qui a refusé d’accorder un fonds de soutien de 20 millions d’euros au secteur des musiques électroniques.
Les détails de l’étude sont à retrouver ici.