Teknival de Redon : Amnesty International dénonce des “violences policières” inacceptables

par emilie cordier
Fêtards face aux CRS à la rave de Redon. Crédit : FRANCK DUBRAY / OUEST FRANCE

Mardi 14 septembre, l’organisation Amnesty International a publié une enquête signalant de graves violences policières commises durant le teknival de Redon, en juin dernier. Elle appelle à une réponse du gouvernement français. 

“Nous demandons la lumière sur cette affaire”

Ce n’est pas la pas la première fois qu’Amnesty International pointe du doigt les violences policières commises lors de rassemblements festifs. Mardi dernier, l’ONG a publié une enquête dénonçant la violence démesurée des policiers constatée durant le teknival de Redon, dans la nuit du 18 au 19 juin. En effet, cette soirée, qui devait être un hommage à Steve Maia Caniço, mort noyé lors d’une charge policière en marge de la Fête de la musique à Nantes, aura ironiquement conduit à une dizaine de personnes blessés, et la mutilation de la main d’un jeune fêtard de 22 ans.

Déjà pendant les trois mois qui ont suivi l’évènement, les forces de l’ordre étaient accusées d’avoir empêché l’intervention des secours auprès des teufeurs de l’hippodrome gravement blessées.

En analysant vidéos et témoignages, Amnesty en a conclu que l’usage de la force n’avait été “ni nécessaire, ni proportionné”. L’enquête, réalisée par Anne-Sophie Simpere, évoque notamment l’utilisation de grenades lacrymogènes, de désencerclement et de type GM2L sur les participants ainsi qu’une destruction illégale du matériel de sonorisation. L’ONG appelle ainsi le gouvernement à interdire les grenades explosives mais aussi à de nouvelles “stratégies d’intervention” et à “la création d’un organe indépendant chargé d’enquêter sur les plaintes déposées contre les agents de la force publique”.

L’organisation dénonce également l’absence générale d’investigations liées aux violences policières en France. Concernant le teknival de Redon, des enquêtes ont déjà été ouvertes par le parquet de Rennes. En attendant, Amnesty espère une réponse concrète du gouvernement, dont un meilleur accès à la Justice des victimes subissant des violences policières.

 

 


Crédit cover: FRANCK DUBRAY / OUEST FRANCE

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