[Report] La Factory : Une nuit dans la torpeur technoïde entre surprises et puissance

par Coline Avargues

Pour la 15eme édition et les 6 ans d’existence de La Factory, Regarts nous a concocté un sacré programme. En effet, avec les artistes de la soirée, on pouvait se douter que l’on aurait un beau panel de ce qui fait de mieux dans la techno underground. Et ça n’a pas raté !

En première partie, nous découvrons Arnaud Chabert venu se produire aux portes du sud-ouest exportant l’association fausséène Culturalis avec une techno onirique et bien menée. Amateur de Vatican Shadow, Arnaud Chabert est à l’image de son association, soucieux de partager différentes mouvances de la techno, une belle introduction à ce vendredi soir.

2h30 de live au piano

C’est la première fois que Fabrizio Rat se produisait sur Toulouse et il était en grande forme. Seul sur scène, veste à paillette, cheveux longs et raides, ce funambule de formation classique et de confession techno est très actif, jonglant régulièrement entre ses instruments. Piano à queue Yamaha main droite, boîte à rythmes percutante main gauche, Fabrizio est hypnotisant. Avec plusieurs cordes à son arc, celui-ci s’amuse aussi à jouer directement sur celles de son piano pour donner un autre ton à sa rythmique acide.

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Après un live imposant de 2h30, il s’est mêlé à la foule afin de profiter de l’alléchante suite du programme mais aussi pour des échanges humbles et chaleureux avec le public. L’artiste italien résidant dorénavant à Paris et produit par Arnaud Rebotini sur son label Blackstrobe Records (que l’on ne présente plus) s’est très bien acclimaté au public français.

La messe noire de Vatican Shadow

Cette exploration dans la fusion entre musique classique et techno laisse place sous les coups de 2h30 à Vatican shadow pour un set hybride. C’est la deuxième fois que Dominik Fernow aka Vatican Shadow aka Prurient ou encore Rainforest Spiritual Enslavemenent, boss du label Hospital Production qu’il a créé en 1997 se produit dans la ville rose et pour la première fois dans la salle du Bikini.


L’américain dont on ne sait au final peu de choses si ce n’est sa protéiformité artistique allant de sa participation au groupe Cold Cave à ses excursions hallucinées dans l’expérimental par le biais de son alias Prurient, est connu pour ses lives puissants, sans concessions, déroutants et industriels aux allures de messes noires.
Il n’a pas manqué à ses habitudes dans la continuité de son EP ‘Bunkerterror’ sorti le 20 octobre 2017 (qualifiés par certain de meilleur EP techno de 2017) avec Ancient Methods jouant des codes de la techno industrielle avec ses percussions froides et lancinantes, haranguant la foule comme avec son morceau Monotheism and Zarka tout en restant fidèle à son univers et a son esthétique inhérentes à ses projets plus expérimentaux, porteurs de message sur sa vison sombre d’une société altérée.

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Closing par un pillier de la scène underground

Après avoir délivré leurs plus belles chorégraphies, les danseuses et danseurs du soir ont vu la place être donnée à Alistair Wells alias Perc. Boss du label Stroboscopic Artefacts et de Perc Trax, ses productions en avance sur son temps, souvent imitées mais rarement égalées, déroulent une histoire dans chacune de ses productions sombres mais consciencieuses.
Venu plusieurs fois à Toulouse , il avait enflammé le Bikini il y a un an presque jour pour jour dans le cadre d’une soirée Foreground organisée par Fall industry. Le britannique n’est pas connu pour faire dans la dentelle et n’a pas dérogé à sa réputation délivrant un set puissant et ravageur jouant ses hymnes à faire taper du pied toute la nuit tel que Look what you love has done to me. Il a délivré un set propre et puissant, en explorant les affres et les limites de la techno industrielle laissant le public dans une certaine torpeur à la fin de son set qui en redemandait encore quand les lumières se sont rallumées vers 5h30.

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Le rendez-vous est déjà prit pour la prochaine Factory 16eme et ce sera le 14 avril avec Albatros, un live de Cold ainsi que Charlotte de Witte !

 

Rédacteurs : Rémi et Gaspard

 

Crédits photo : Louis Derignon Photography

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