Anakis : interview d’un acteur majeur de l’univers psytrance, personnage aux multiples facettes

par Hugo Audoyer

A l’occasion de la nouvelle édition du Millésime Festival qui aura lieu le 31 mai et 1er juin prochain à la Réole (entre Toulouse et Bordeaux), nous avons interviewé Anakis qui participe à la programmation de la scène trance. Artiste passionné et talentueux, il s’investit également dans de multiples activités toujours dans le monde de la musique !

Salut Anakis ! Alors dis nous un peu qui tu es pour ceux qui ne te connaissent pas : quand es-tu tombé dans l’univers psytrance et comment, quel est ton style de prédilection…

J’ai découvert la trance par le biais d’un ami qui m’a emmené dans une « Rave » un soir d’hiver en 1994 (on appelait les soirées comme cela à l’époque), et oui c’était il y a quelques années ! J’ai tout de suite accroché avec le côté très planant et psychédélique de cette musique mais surtout techniquement : j’ai été particulièrement fasciné par les djs qui enchainaient les vinyles comme par magie. À l’époque j’étais déjà dj mais dans un style complètement différent, et surtout avec des morceaux impossible à superposer aussi longtemps comme on peut le faire dans les musiques électroniques.

Qu’est-ce qui te plaît particulièrement dans la forest par rapport à d’autres genres ?

Le côté extrêmement psyché, très envoûtant, sombre et profond qui garde un groove rassurant et chaleureux. Ce style a un très bon équilibre et représentante, à mon goût, parfaitement ce qu’est la trance psychédélique.

Tu as plusieurs casquettes : dj, organisateur de soirées, programmateur, régisseur, tu as aussi été disquaire… Comment arrives-tu à combiner le tout ? Qu’est-ce qui te passionne le plus dans tout ça ?

Tout simplement par le faite que ce sont toutes des activités qui ne se pratiquent pas en même temps et à plein temps, à part à l’époque où j’étais disquaire sur Bordeaux. Ce qui me passionne le plus, et en premier, c’est de voir les gens s’éclater, s’amuser, sourires, prendre du bon temps lors des soirées. La vie est très dure, souvent injuste et frustrante, alors on a tous besoin de sortir de notre quotidien et rien de tel qu’une bonne soirée pour remédier à cela.

Raconte-nous un peu ton histoire avec le Millésime festival : comment c’était à l’époque, comment ça évolue, autant au niveau de l’ambiance que de l’organisation et de la programmation ?

J’ai connu le Millésime depuis le début, à l’époque à Cussac-Fort-Médoc. Ce festival a toujours su réunir les plus passionnés de ce mouvement électronique en mettant en avant des programmations inédites et exceptionnelles. L’ambiance s’en est toujours ressentie d’ailleurs. Ça fait partie, pour moi, des meilleurs rendez-vous sur Bordeaux et sa région.

Tu participes pleinement à la programmation de la scène trance. Comment choisissez vous les artistes, est-ce que vous cherchez à mettre en avant des jeunes talents ? Qui as-tu hâte d’entendre cette année et pourquoi ?

Je m’occupe principalement de la partie nuit de la scène trance, le festival quant à lui réfléchit aux artistes de fin de journée et début de nuit. Je donne, évidemment, mon avis sur leurs choix mais ce sont eux qui ont le dernier mot. On essaie de mettre un peu en avant les jeunes talents mais, pour être honnête, sur ce genre de gros rendez-vous il est impératif d’avoir de grosses têtes d’affiches. J’ai hâte d’entendre Atriohm et Orestis !

L’univers trance a de plus en plus de succès aujourd’hui, on voit les places de festival partir en un coup de vent, et de même pour les soirées. Que penses-tu de ce succès, as-tu peur que « l’esprit » trance disparaisse ou soit peut-être mal compris ?

Le succès de ce mouvement n’est pas nouveau en réalité. C’est souvent, comme dans tous courant, un effet de mode. La trance a déjà eu beaucoup de succès, puis la techno est passé devant et vice versa. C’est difficile de garder « l’esprit » underground dès que l’on passe sur des capacités très élevées car le côté commercial prend le dessus en général et c’est bien dommage. Heureusement nous avons encore des organisations qui restent sur de vraies valeurs et s’y tiennent par passion, pour exemple le Millésime.

Quel a été le festival ou la soirée dont tu te souviendras à tout jamais, là où tu as préféré jouer ?

Sans hésitation le dernier Modem Festival de 2018 en Croatie où j’ai joué deux heures au dernier coucher de soleil. L’énergie était juste incroyable, j’en ai encore des frissons rien que de vous l’écrire. J’étais, en plus, accompagné d’un couple d’amis qui, pendant leurs vacances, était passés au MoDem avec leurs deux enfants, 5ans et 9ans. Le petit garçon de 9ans était venu sur scène et est resté derrière moi tout le long de mon set en dansant comme un fou. C’était juste mémorable de voir quelqu’un d’aussi jeune et déjà passionné par cette musique. Je pense qu’il se rappellera de ce moment toute sa vie 🙂

Question/Réponse rapide : en dehors de la psy, c’est quoi ton pêché mignon musical ?

Ça va vous paraitre dingue mais en ce moment je suis complètement sous le charme du titre « Shallow », primé aux derniers Oscars, de Lady Gaga et Bradley Cooper tiré du film « A star is born » que j’ai beaucoup aimé.

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