C’est devenu un incontournable de la nuit parisienne : le Weather Festival. Passage obligé pour tous les amateurs de bon son, notre présence pour la 2ème édition hivernale était exigée. Nous vous racontons :
Vendredi, il est minuit et quelques lorsque nous arrivons sur les lieux (rédacteur + photographe). Ce n’est pas le « main day » mais une foule de personnes s’empresse déjà devant le Paris Event Center. Jeff Mills tout de même… Preuve que ce Weather en attire de tous les côtés : des Portugais du festival FORTE nous reconnaissent, ils ont fait le déplacement exprès pour le festival, en voilà des passionnés !
Arrivée sur les lieux sans encombre, mais petite surprise au moment de la fouille : l’appareil du photographe refoulé, M. Mills ne veut pas de photos. Une petite larme sur la joue du photographe mais ce n’est pas ça qui va nous empêcher d’apprécier !
Le Hangar principal aménagé façon chill : tables, bancs, bars pour se poser un peu et avoir un aperçu de la déco pour le lendemain dans cette salle : une demi-douzaine de containers façon zone portuaire derrière la scène, ça promet !
Mais revenons-en au vif du sujet : Jeff Mills. C’est sur un all night long que l’artiste a signé pour la nuit sans aucun flash. C’est parti pour un petit tour dans le hangar où vibrent les basses.
Nous n’écrirons pas de nombreux paragraphes sur la prestation de Jeff Mills mais nous pouvons tout simplement dire que le hangar était rempli et que les sourires se dessinaient au fur et à mesure qu’on avançait. Enchaînant à merveille ses tracks sans aucune imperfection tout en gardant la forme, le « grand » de la techno a su se faire apprécier par la plupart, épaulé d’un show laser incessant et illuminé par un gigantesque écran à ses arrières pour donner un peu de vie(suel) à ce set.
Nous quitterons les lieux sur les coups de 5 heures histoire d’être au taquet le lendemain.
Samedi soir, Porte de la Villette. Le Paris Event Center, à peine remis du All Night Long de Jeff Mills, se re-prépare à accueillir une horde de danseurs prêts à fouler le dancefloor.
Pour cette édition, la line-up était répartie sur 2 hangars . Le Hall A accueillait la nouvelle crème de la House avec DJ Steaw ou Mad Rey, ainsi que les pionniers de cette musique tels que les légendaires Lil’ Louis et Kenny Dope. Le Hall B quant à lui, est définitivement Techno : Marcel Dettman, qui commence à devenir un habitué du Weather, Shifted ou encore Voices From The Lake (VFTL pour les intimes).
Bien avant de nous rendre au festival, c’est déjà la timetable qui nous a surpris : une tête d’affiche comme Marcel Dettman recalée à 22h, heure où beaucoup de gens commencent à peine la soirée, et le live de VFTL d’une durée de 3h, positionné lors du peak time de 1h à 4 h du matin. C’est osé de la part des organisateurs du Weather, qui prennent le risque d’un éventuel live de VFTL un peu ambiant qui pourrait éventuellement ramollir les danseurs. Ça n’a pas été du tout le cas, pour notre plus grand plaisir.
Il est environ 23h15 quand nous arrivons Porte de la Villette. Peu dans nos habitudes d’arriver aussi tôt pour aller danser, nous sommes étonnés par la foule compacte déjà présente. Elle s’étire sur quelques centaines de mètres, mais l’esprit est bon enfant, la queue avance de façon fluide, les nombreux points de contrôle des billets prévus par les organisateurs étant largement suffisants pour accueillir des arrivées massives de fans de Techno.
Il est maintenant minuit quand nous entrons dans le festival, nous avons raté Dj Steaw et nous faisons une croix sur Mad Rey, non sans regrets. Nous espérons vraiment voir un jour ces 2 personnages lors d’un prochain festival, dont les morceaux House plutôt deep nous rendent déchainés.
Dans le Hangar B, Marcel Dettman joue déjà depuis deux heures. Sans surprise, la techno est lourde, les festivaliers tapent du pied, bref, tout ce qu’on attend du résident le plus connu du Berghain.
A 1h du matin arrivent les tant attendus Voices From The Lake. En à peine quelques minutes, leur live arrive à conquérir la foule. C’est une techno profonde et hypnotisante que nous proposent les 2 producteurs italiens, sans tomber dans une ambiant trop molle. Nous sommes très agréablement surpris par la puissance de ce live où nous sentons un réel engouement du public. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si celui-ci arrive à la 11ème place des meilleurs lives de l’année 2015 sur Resident Advisor.
Mais c’est bel et bien sur de la House que nous avons envie de danser et nous décidons de nous diriger vers le Hangar A, sans savoir que nous y resterons quasiment jusqu’à l’aube. Le jeune talentueux Mr Ties est aux platines, les lumières sont de toutes les couleurs, les visuels derrière la scène sont un mélange de formes géographiques plutôt agréables à regarder.
Comme nous le désirons, la House est chaleureuse et diablement efficace : tous les danseurs sont à fond devant ce Mr Ties encore peu connu du grand public. Nous avons particulièrement aimé entendre ce morceau de Davina, une pépite de 1992 que nous n’avions peut être jamais entendue en festival et qui nous rend complètement fous.
[youtube width=”425″ height=”150″]https://www.youtube.com/watch?v=brTZ4a1reBY[/youtube]
Kenny Dope se charge de prendre le relai sur cette scène A où il fait chaud, même si on est loin de la chaleur étouffante qui régnait dans cette salle lors de l’édition précédente. Kenny Dope nous balance une House ultra puissante connotée club, à base de gros kicks bien old-school très représentatifs de l’ancien membre des Masters At Work. Nous sommes convaincus, et nous nous surprenons même à danser sur ce morceau : Horny ‘98 de Mousse T, morceau datant de 1998 ayant atteint le N°2 des charts en Angleterre par exemple, à l’époque où les radios généralistes et les chaines de télévision les plus connues passaient encore de la bonne musique. Bougrement efficace.
[youtube width=”425″ height=”150″]https://www.youtube.com/watch?v=-j6muYHRX90[/youtube]
Il est 5h du matin quand Kenny Dope quitte la scène, et nous venons à peine de nous apercevoir que nous avons raté le live de Shifted. Nous restons au Hangar A pour assister au set de Lil’ Louis . On s’attendait à mieux de la part du natif de Chicago, dont la bibliothèque musicale regorge de morceaux qui peuvent enflammer un dancefloor. Néanmoins, c’est peut être la fatigue dans les jambes qui nous rend si difficile, et nous décidons de partir du festival, non sans faire un petit tour du côté d’Oscar Mulero, qui a pour mission de faire danser les derniers festivaliers encore en pleine forme : une techno redoutable, sans concession, qui a le mérite de tout balayer sur son passage.
7h du matin passé, nous quittons les lieux, toujours subjugués par la prestation de Voices From The Lake, et la qualité des morceaux House de la scène A proposés par les différents DJ. Un regret : nous n’avons pas réussi à trouver une minute pour rendre visite au Camion Bazar et à l’O.F.N.I que nous apprécions énormément, et nous escomptons les retrouver pour la prochaine édition du Weather, en espérant que ce sera très rapidement.
Un grand merci à notre photographe Geo.H Photo dont vous pouvez retrouver l’album entier du Weather sur notre page ci-dessous. Avec un peu de chance, vous vous verrez dedans 😉
https://www.facebook.com/media/set/?set=a.10153759902588798.1073741847.130855968797&type=3