À l’occasion de sa venue aux 15 ans d’Electro News le 26 janvier prochain aux Magasins Généraux de Paris, Cyril aka DJ Deep a répondu à quelques questions.
Bonjour Cyril ! Tu as plongé dans le milieu des musiques électroniques à la fin des années 80 : c’était comment les raves, à cette époque ?
Il s’agissait de vraies raves, c’est-à-dire de lieux en dehors des clubs classiques, parfois dans des endroits fous, et où l’on pouvait jouer de la house et de la techno toute la nuit.
Tu as notamment partagé tes débuts avec Laurent Garnier dans ces mêmes années, est-ce que vous aviez conscience d’assister à la naissance d’un mouvement rave qui allait perdurer encore aujourd’hui ?
Bien sûr que nous en avions conscience, l’histoire de cette musique s’écrivait sous nos yeux ! Je suis vraiment heureux d’avoir pu vivre ces moments uniques. Et surtout d’essayer aujourd’hui à ma manière, et en toute humilité, de transmettre une part d’authenticité. Alors que parfois, l’histoire de cette musique est un peu réécrite ou fantasmée (et même si ça peut être sympa, c’est quand même pas mal de se souvenir d’où l’on vient).
On te désigne comme étant l’importateur de la deep house en France, comment as-tu découvert ce genre musical à ce moment-là ?
J’ai commencé à jouer surtout de la techno au début des années 90, puis de la deep house ce qui a été super créatif et inspirant, puis de la techno à nouveau, puis de la house etc… Notre musique est très riche, et j’essaye de suivre les mouvements à leurs moments les plus inspirants.
La scène parisienne dont tu es issu a énormément évolué depuis, quel est ton sentiment sur ce qu’elle est aujourd’hui ?
Il y a beaucoup de jeunes artistes talentueuses et talentueux, comme par exemple Hugo LX, Aleqs Notal, Clémentine, Kleo (bien qu’elle réside à Amsterdam), et je trouve ça très encourageant.
On lit souvent que tu te considères comme un “filtre” musical, peux-tu nous expliquer en quoi ça consiste ?
C’est ce que j’essayais de dire un peu plus haut, j’écoute énormément de musique ancienne et nouvelle, et j’essaye d’être le plus en prise avec ce qui semble inspirant au moment. Pour répondre concrètement, si par exemple de jeunes artistes se mettent à revisiter la hip house avec talent, ça me donne l’envie de me replonger dans d’anciens morceaux du style et éventuellement de mélanger anciens et nouveaux morceaux hip house dans mes sets.
Tu as également de nombreux alias et effectué plusieurs projets collaboratifs : pourquoi est-ce important pour toi de “compartimenter” chaque facette ?
C’est sympa à chaque projet d’imaginer un univers, un « mood ». Ça n’est pas tant l’envie de compartimenter que de de transmettre des émotions variées.
Il y a-t-il des projets particuliers que tu travailles en studio actuellement ?
Oui, je viens de finir le remix de « Sugar » de Hud sur Rekids, et je travaille sur pas mal de projets personnels, ainsi que quelques collaborations avec Romain Poncet qui, je l’espère, sortiront bientôt.
Le 26 janvier, tu joueras aux côtés des pionniers house américains Kerri Chandler et Chez Damier, quelle est ta relation avec eux ?
Kerri Chandler, au fil des années, est devenu comme un grand frère pour moi. Je suis le premier à l’avoir fait venir en France aux soirées “Legends” au Rex, en 94 je crois. Et nous ne nous sommes pas quittés depuis 30 ans ! Avec Chez Damier nous avons dû nous rencontrer peu après, et sommes devenus très proches depuis quelques années. C’est important qu’ils soient là pour présenter leurs visions, leur héritage, et je suis fier d’être à leurs cotés.
Un petit mot pour l’anniversaire d’Electro News ?
Tout d’abord un grand merci de m’avoir convié à cette fête qui s’annonce mémorable, et excellent anniversaire !
Pour plus d’informations, rendez-vous sur l’évènement Facebook des 15 ans d’Electro News et sur la billetterie.
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