“Notre objectif est de démocratiser un maximum le mouvement soundsystem”, Olivier, directeur du Dub Camp

par Esther Costes
Montage de soundsystems au Dub Camp festival. Crédit : Mogri

Après deux ans d’absence, le Dub Camp, seul festival européen entièrement dédié au mouvement Sound System en extérieur, fait son grand retour. Olivier, directeur et programmateur du festival, nous en a dit un peu plus sur l’organisation de ces 4 jours de skank.

Electro News : Hello Olivier ! Jolie nouveauté cette année, une nouvelle scène est inaugurée. Qu’a-t-elle de spécial ?

Olivier : Hello ! Et oui ! C’est vraiment la grosse nouveauté pour le Dub Camp cette année. A l’instar des festivals reggae qui ont un “dub corner” nous inaugurons un “live corner” avec une vraie scène, un ingé son, des lumières etc.

Mais attention, nous sommes un festival de soundsystems et nous tenons à ce qui fait notre spécificité. La scène live sera sonorisée par le soundsystem de Félipé, le bien nommé “Clearsound”. Vous pourrez y retrouver Panda Dub, Roberto Sanchez, Patchyman…

L’idée étant de faire découvrir ce qu’est un soundsystem aux personnes novices. Notre objectif est de démocratiser au maximum ce “mouvement” !

Olivier, programmateur et directeur du festival Dub Camp

Olivier, programmateur et directeur du festival Dub Camp

Y aura-t-il d’autres surprises à découvrir cette année ?

Oui ! Pour commencer, il y aura le retour de l’Ensemble National de Reggae (ENR) qui viendra faire des apparitions surprises avec des guests inédits. Nous avons également mis l’accent sur la scénographie, l’accueil des festivaliers et le camping.

Au contraire, quels sont les éléments incontournables qui ont forgé le Dub Camp et que les festivaliers pourront retrouver ?

Comme chaque année, les festivaliers pourront retrouver nos habituels chapiteaux et beaucoup d’artistes habitués du festival. On s’est toujours dit que l’on voulait faire un festival de passionnés pour les passionnés, et nous sommes plus d’une centaine toute l’année à travailler et à réfléchir aux améliorations possibles.

C’est important pour nous d’avoir des retours et des critiques constructives afin de pouvoir évoluer. Je pense qu’être à l’écoute est peut-être une de nos plus grandes force !

Un soundsystem au Dub Camp festival

Un soundsystem au Dub Camp festival

Comment a été pensée la programmation cette année ? 

La programmation a été difficile cette année, les contraintes qui sont liées au COVID-19 et au Brexit ne nous ont pas facilité la tâche…

Mais les artistes ont vraiment eu envie de venir au festival ! Souvent, ils veulent même rester les quatre jours afin d’expérimenter les deux facettes du festival : d’un côté jouer devant le public et de l’autre profiter de l’expérience Dub Camp avec le public. C’est génial mais parfois un peu compliqué à gérer.

Il y a aussi une grande place accordée aux échanges entre festivaliers et intervenants, notamment via des conférences. Peux-tu nous en dire plus ?

Effectivement nous souhaitons proposer différents temps d’échanges et d’interactions en dehors de la musique et des sessions.

Nous recevons cette année Thibault Ehrengardt de Natty Dread magazine pour une masterclass autour d’un des pères fondateurs du mix, dit « dub » King Tubbys. James Danino viendra également proposer une conférence sur la place des femmes dans la musique.

Une conférence au Dub Camp festival. Crédit : Mogri

Une conférence au Dub Camp festival. Crédit : Mogri

Si tu devais choisir 3 moments forts du festival que les participants ne doivent pas louper, lesquels choisirais-tu et pourquoi ?

C’est une question difficile…

En numéro un, je dirai la session du vendredi sur le camping, de 11 heures à 16h, avec quelques sound locaux. Il y aura plusieurs jeunes crew nantais qui joueront chacun une heure pour présenter leur travail. Ils représentent l’avenir du festival, on est très content de pouvoir les accueillir cette année !

En second je dirais la Last Tunes du samedi, sous le chapiteau Sound Meeting. C’est le dernier morceau passé sur le festival, c’est toujours une communion intense où tout le monde donne ses dernières forces. C’est vraiment magique.

Et en dernier je dirais la fête des bénévoles, mais pour ça il faut faire partie du crew… C’est une ambiance géniale, il y a des gens des quatre coins de l’Europe qui sont là pour donner de leur temps et de leur motivation, sans aucun intérêt pécunier. Ça baisse les barrières entre les gens et ça crée quelque chose de très fort. Pour nous, le bénévolat est le cœur de l’association. C’est important et c’est ce qui fait, je pense, notre “réussite”. Cela fait 15 ans que nous avançons ensemble, je crois qu’il n’y a pas de secret, c’est le travail de tous.tes sur le festival qui est la clé !

L'équipe du Dub Camp

L’équipe du Dub Camp

 

 


Article sponsorisé. Crédit cover : Mogri

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