Alors que l’industrie du vinyle connait un renouveau dans la musique électronique depuis plusieurs années, le label Mercury KX a réussi a produire une version recyclée du 33 tours. Cette alternative prometteuse représente un grand pas en avant dans la production de disques, actuellement très polluante.
Des vinyles venant de l’océan
Bien que très apprécié comme objet à travers le monde, les différents composants du vinyle représentent aujourd’hui une importante source de pollution. La part de polymère représente environ 43 % d’un 33 tours dans sa fabrication, et ce matériau est un des plus polluant pour la planète. Pour contrer ce procédé coûteux pour l’environnement, le label Mercury KX , basé en Cornouailles anglaises, vient d’inventer un “Ocean Vinyl”, 100% recyclé.
Les déchets ramassés sur les plages ont permis de fabriquer 105 vinyles, qui ont ensuite été revendus. Les bénéfices engrangés grâce aux ventes ont ensuite été reversés à l’ONG Surfer Against Sewage qui s’attache à préserver les côtes du Royaume-Uni. Pour information, une étude de Ocean Cleanup estime à 1800 milliards le nombre de déchets plastiques qui polluent les océans du globe.
Un résultat prometteur
Ce projet, résultat d’une collaboration entre la brasserie Sharps et les artistes Keyvnor et Nick Mulvey, a aussi une vocation musicale. C’est notamment ce dernier qui a produit les différentes tracks inspirées que ce vinyle translucide permet d’écouter sur n’importe quelle platine.
Plusieurs procédé de fabrication de vinyles plus écologiques ont aujourd’hui déjà été testés. L’entreprise M’Com Musique, basée à coté de Rennes, expérimente la fabrication de vinyles à partir d’algues. Ce projet est toujours en cours de développement pour étudier les problèmes de dégradations causées par le temps.