Qui aurait un jour pensé qu’accordéon et techno ferait bon ménage ? Le nouvel ovni de la scène française Grayssoker nous prouve que tout est possible. Rencontre avec un passionné du mélange des genres.
Le petit-fils techno des bals musette
A l’occasion de la sortie de son nouveau clip “ROUMAN TECHNO” , on a posé quelques questions au nouvel hybride déjanté de la scène électronique française : Grayssoker.
Comment en es-tu arrivé à mélanger de tels genres ?
Grayssoker : J’ai eu un parcours musical assez mouvementé. Je suis rentré au Conservatoire à 7 ans, en Accordéon classique et Jazz, puis j’ai pété les plombs (crise d’ado oblige) et j’ai commencé à m’intéresser fortement au rock et à l’électro. Mes morceaux sont donc un mix de tous ces styles là mais avec une seule et même démarche : fuck musette !
Quelles sont tes sources d’inspiration ?
G : Pour les prods, j’écoute beaucoup les pionniers de la techno/rave des pays de l’Est (Little Big, Tommy Cash) ou d’Afrique du Sud (Die Antwoord). Et en France Vladimir Cauchemar. Pour la voix je m’inspire plutôt de chanteurs de musiques extrêmes ou de rap énervé (RATM, The Prodigy, …).
Comment envisages-tu la reprise des concerts ?
G : La reprise va vraiment avoir un goût de revanche contre les 3 mois (ou plus) sans concert. Ce confinement a au moins eu un effet positif, c’est de pouvoir prendre du recul sur les choses, ce qui est assez rare. Ça m’a aussi permis de renforcer l’idée d’avoir un discours musical poignant, sans y aller avec le dos de la cuillère. Donc j’ai vraiment hâte de remonter sur scène et tout exploser, comme une bouteille de gaz sous pression !
Cover : Atelier Sud Photo