[INTERVIEW] ENTREZ DANS L’UNIVERS TUK

par Hugo PAYAN

Véritable touche à tout, Tuk est un compositeur israëlien qui ne cesse d’explorer le courant de la psytrance. Alliant les genres et fouinant dans les sonorités les plus étonnantes, Tuk a su se construire un véritable univers autour de sa musique. En 2013, son album Laws of Nature étonne par la singularité de ses tracks : un voyage surprenant dans son petit monde. Rencontre avec l’artiste : Itai Leven.

tuk

Raconte-moi tes débuts en tant que compositeur ?

La musique a toujours eu une grande place dans ma vie : quand j’étais très jeune j’ai joué du violon et puis ensuite, à l’adolescence, j’ai joué de la basse dans un groupe de rock et de métal. J’ai découvert au milieu des années 90 la goa/psy-trance : je me souviens avoir écouté cela dans un casque et j’ai complètement plongé dans la musique. C’était comme si je pouvais la sentir, la toucher et cela a complètement ouvert mon esprit. Je suis devenu accro très rapidement et j’ai commencé à faire ma propre musique avec « Impulse Tracker ». En fait, c’est Amir Dvir de Xerox and Illumination qui m’a présenté ce logiciel.

Comment pourrais-tu décrire ton projet Tuk ? Tu as un univers sonore très particulier, quelles sont tes inspirations ?

Tuk est difficile à décrire car je suis en constante évolution ; toujours à la recherche et inspiré par de nouvelles choses. Fondamentalement aujourd’hui, mes sons sont de style plus progressif avec  des BPM autour de 138, mais je cherche toujours à mettre un peu plus d’énergie dans ma musique que dans les tracks typiquement progressive. Je pense que ce qui définit vraiment ma musique est le fait que mon son est très diversifié et se marie avec de nombreux styles de trance psychédélique dont la goa mélodique, la full-on ainsi que de la pure progressive…Je pense que cela fait aussi de mes lives sets quelque chose d’intéressant et de dynamique.

Tu dis être toujours inspiré par de nouvelles choses ; quelles sont-elles ?

Et bien, il suffit d’une bonne track qui a une forte incidence sur mon corps et mon esprit. Mais en réalité, je pense que la meilleure inspiration vient à moi lorsque je peaufine les synthétiseurs ou que je trouve des nouveaux plugins qui me permettent de créer des nouveaux sons. Mon inspiration vient de mon exploration.

Tu viens de signer chez Blacklite Records, qu’est-ce que cela va changer pour toi ?

Je ne pense pas que ma musique ai changé en rejoignant  le label Blacklite mais ce fut une étape importante et bonne pour moi. Ale c’est-à-dire Nukleall  qui est le gestionnaire du label et Lucio Purple Raver  sont de très bons amis… Je peux sincèrement dire que c’est le premier label où je suis qui fonctionne vraiment et qui est tant professionnel. Les releases sont vraiment de bonnes qualités.

Tu as de nouveaux projets qui arrivent ?

J’ai beaucoup de nouvelles tracks qui ont eu de très bons feedback, y compris le projet en collaboration avec mon ami Purple Raver ainsi que les tracks remixés de Nitrodrop et d’E-Mov. Il n’y a pas encore de date de sortie prévue mais j’espère les obtenir bientôt !

Un conseil à donner à ceux qui voudrait se lancer dans la production ?

Ne le faites pas, vous perdez votre temps ! Aller à l’université haha ! La production musicale, c’est de l’art. Et comme toute production artistique, il y a une combinaison de deux choses : un côté technique et un côté créatif. Il faut maîtriser les deux. Je ne peux pas donner des conseils sur la créativité, mais en ce qui concerne le côté technique, il y a toujours des choses à apprendre. Aujourd’hui, il est très facile de commencer à produire : il suffit d’un ordinateur et d’un logiciel, et on peut apprendre grâce aux tutoriels. Je conseil vraiment l’apprentissage d’un séquenceur comme Cubase, Logic ou Live, et puis commencer avec des synthétiseurs plutôt simples comme DSP Discovery ou Sylenth. Personnellement, mes synthés favoris sont DIVA, Massive et Sylenth vous avez essentiellement besoin d’un ordinateur et des logiciels et vous pouvez apprendre de tutoriels. Je propose l’apprentissage d’un séquenceur comme Cubase, Logic ou en direct et à partir de simples synthé comme DSP découverte ou Sylenth et leur apprentissage complètement. Mes synthés favoris personnels sont DIVA, massive et Sylenth, il y a des effets géniaux et le FabFilter est impressionnant.

Es-tu déjà venu jouer en France ? Connais-tu un peu la scène française ?

Je n’ai jamais été en France, mais pour sur que j’aimerai jouer là-bas. J’ai entendu dire que l’Hadra est un très bon festival mais j’imagine qu’il y a aussi une bonne scène plus underground. Il y a de bons artistes en France et j’accroche particulièrement sur Oddwave et Mesmerizer qui ont des productions vraiment très bonnes.

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