Du 11 au 17 juillet, l’incontournable festival belge Dour a enfin pu retrouver son public après trois longues années d’absence. Chaises sur les têtes, camping toujours aussi déjanté et artistes impatients de retourner sur les gigantesques scènes : retour sur un semaine de fête.
7 jours de fête non-stop
1089 jours : c’est le temps qu’il aura fallu attendre pour la 32ème édition de Dour. Pour marquer le coup et rattraper le temps perdu, le festival a ouvert les portes de son camping deux jours en avance pour une édition XXL.
Les plus aguerris ont ainsi pu s’échauffer au Camp Fest et prendre leurs marques dès le lundi, pour un début des festivités en douceur (enfin, ça dépend pour qui). Des soundsystems et des activités ont animé la vie sur le camping en attendant l’ouverture officielle du festival le mercredi.
Au fil des jours, le camping a commencé à sérieusement se remplir pour retrouver l’ambiance qu’on lui connaît et qui fait sa réputation : conviviale et imprévisible. Car c’est un lieu où il fait bon vivre, propice aux rencontres et aux situations les plus improbables. Cette année, le triomphant clan des festivaliers aux chaises sur la tête aura marqué les esprits et fait parler de lui sur les réseaux sociaux.
Un retour en grande pompe
Bien que les apéros sans fin du camping soient appréciés, tout le monde attendait avec impatience le lancement officiel du festival. 223.000 personnes, plus exactement ! Parmi les huit scènes qui était proposées cette année, un véritable Disneyland pour technophile attendait les amateurs de musique électronique à la scène De Balzaal.
Avec une capacité d’accueil de 15.000 personnes et une scénographie à 360° composée de centaines de lyres, des dizaines de lasers et d’écrans géants, difficile de ne pas tomber amoureux.
Mais le festival regorgeait d’autres belles découvertes pour qui prenait le temps d’explorer le site. Le Square, un espace à l’accès limité doté de brumisateurs géants et de transats, était par exemple le spot idéal pour échapper au soleil qui n’a pas donné de répit aux festivaliers.
Autre trésor caché : Rockamadour avec sa scène centrale et son sol couvert de sable donnant l’impression d’être en vacances. Son atmosphère intimiste et les découvertes musicales qu’elle y proposait faisait de cette scène une des bonnes surprises de cette édition.
L’électro sous toutes ses formes au Dour
Les adeptes de musique électronique ont particulièrement été gâtés cette année avec une large partie du line-up dédié à ce style un peu partout sur le festival, même si l’attention se tournait tout particulièrement sur la scène De Balzaal.
Quelques performances y ont marqué les esprits, notamment celles de Svën Vath et Amelie Lens qui ont chacun leur tour distillé une techno puissante pour terminer le jeudi soir en beauté. Le b2b improvisé pendant une vingtaine de minutes entre Laurent Garnier et The Blessed Madonna était également un moment à ne pas rater.
Trym a quant à lui fait sensation en faisant chanter en chœur des milliers de festivaliers sur son remix de “Désenchantée”. Mention spéciale au coucher de soleil qui a accompagné son set, tout comme celui de NTO, rendant le moment magique et hors du temps.
La nouvelle scène underground du festival, La Chaufferie, aura parfois volé la vedette de la De Balzaal, en particulier le dimanche soir où DYEN, Jacidorex b2b X&trick et enfin Casual Gabberz ont fait monter les BPM pour clôturer le festival en beauté.
Une organisation (presque) irréprochable
Outre son camping bon enfant, sa programmation impeccable et ses impressionnantes scènes, le festival marque aussi des points en terme d’accueil du public. En partie grâce aux temps d’attente… inexistants ! Hormis l’accès au festival qui pouvait se révéler être long à cause des fouilles, l’accès aux bars, stands de nourriture ou aux toilettes était totalement fluide.
Le bon aménagement du site était lui aussi fort apprécié, permettant de se rendre d’une scène à l’autre sans grande difficulté et sans se retrouver piégé dans une marée humaine.
Malgré tout, le public est reparti la tête remplie de souvenirs et des étoiles encore plein les yeux. On compte déjà les jours avant de retourner à Dour, du 12 au 16 juillet 2023 !
Crédit cover : Adèle Boterf.