Le week-end du 7 et 8 juillet, le ERVA Festival va faire son retour à Anneyron. Sara, membre de l’équipe, a répondu à nos questions sur les missions du festival.
Hello Sara ! Peux-tu brièvement nous présenter le projet et ta place au sein de l’association ?
Le ERVA Festival est un rendez-vous musical annuel à Anneyron dans la Drôme spécialisé dans le reggae, le dub, les musiques électroniques et la culture sound system avec des artistes émergents et internationaux.
Avec mon binôme Valentina, nous sommes co-responsables du développement durable du festival.
L’association En Roots Vers Anneyron est composée uniquement de bénévoles depuis ses débuts. Qu’est-ce que cela apporte comme dynamique au sein du groupe ?
On est avant tout une belle bande de copains-copines ! Elle ne cesse de grandir, les jeunes ont un peu vieilli et certains parents se sont joints au projet ! Le bénévolat autour de l’organisation du ERVA apporte beaucoup d’entraide, de sincérité, de bienveillance et d’amour au sein du groupe.
La volonté dès le départ était de se concentrer sur les musiques reggae, d’où est venu ce choix ?
Les fondateurs de l’association écoutaient du reggae et voulaient organiser un événement pour lequel ils se seraient déplacés personnellement. Fin 2014, ils ont contacté le groupe Feuille de Roots via Facebook pour les rencontrer et discuter de l’événement. L’équipe les a programmé pour la 1ère édition du ERVA et la direction artistique reggae a pris naissance.
Le ERVA est l’occasion de mettre en avant le territoire, aussi bien par des artistes locaux, que des artisans ou le lieu des festivités. Quelles sont les retombées sur la région justement ?
Il y a très peu de festivals de musiques actuelles dans le Nord Drôme et les retombées économiques du ERVA sur le territoire sont assez importantes : entre les retombées directes liées aux dépenses de l’association en Auvergne Rhône-Alpes et les retombées économiques indirectes liées aux dépenses des festivaliers, le chiffre dépasse les 200 000€. Les commerçants du village sont ravis de ne pas être oubliés dans la communication et l’organisation du festival !
L’association accorde une réelle importance aux enjeux environnementaux, avec notamment la création du pôle Développement Durable en 2019. Quels sont les objectifs de cette équipe de travail ?
La mission de ce pôle est de mettre en place des démarches éco-responsables pour réduire au maximum l’impact environnemental que laisse le festival. Ce pôle est très transversal, et concerne tous les autres pôles de l’organisation. C’est pourquoi nous sensibilisons, formons les équipes à ces démarches, et accompagnons les pôles dans leur missions en leur fournissant les ressources nécessaires au respect des objectifs que nous nous sommes fixés pour le développement durable du festival. Ils vont de la gestion des déchets à l’alimentation, en passant par l’accueil du public.
Concrètement, quelles sont les actions mises en place sur le festival pour entrer dans cette démarche éco-responsable ?
Des actions sont mises en place à différents niveaux, comme les transports avec des navettes et des plateformes de covoiturage, l’alimentation 100% végétarienne, locale et de saison sur l’ensemble du festival ou le bannissement du plastique à usage unique.
On travaille aussi avec les structures AREMACS et MéGO ! pour le tri des déchets, ainsi que sur la récupération en interne pour construire des décors réutilisables.
Au niveau du camping aussi, les festivaliers peuvent laisser leurs denrées non périssable au Centre Communal d’Action Social d’Anneyron ou aider à créer des petits décors avec les déchets qui seront utilisés pour l’édition suivante.
La sensibilisation et la formation aussi bien auprès du public, que des institutions ou des membres d’ERVA eux-mêmes prennent également une place majeure. Tout le monde est-il réceptif à cet engagement ?
À notre plus grand bonheur avec Valentina, nous avons la chance d’avoir une équipe très réceptive, engagée, et qui nous fait confiance même dans nos objectifs les plus difficiles à accepter !
Les membres du ERVA sont formés aux consignes de tri, aux violences et harcèlement ainsi qu’à la réduction des risques. Nous les tenons informés des dernières législations en vigueur et nouvelles concernant la transition écologique du secteur culturel.
Au-delà de ça, une partie des bénéfices du festival est reversée à des projets de développement durable de la commune.
Quant au public, je pense que c’est mission réussie aussi ! Nous avons de très bons retours et nos engagements sont vivement encouragés sur les réseaux sociaux.
Toutes ces questions environnementales en amènent également d’autres sur les aspects sociétaux au sens large comme l’inclusivité, l’accessibilité, la sécurité, les tarifs, etc… Quelle est la vision du festival sur ces thématiques ?
Nous avons à cœur de rendre le festival accessible et accueillant pour tous·tes en proposant des tarifs adaptés à chaque public (pass Région, pass Culture, tarifs réduits, etc…) et en rendant possible l’accueil des personnes à mobilité réduite.
Le festival a également pour objectif de permettre à chacun·e de vivre un moment de partage et d’échange de façon sereine et sécurisée. Cette année, nous nous sommes concentré·es sur l’écriture d’un Protocole de Lutte contre les Violences Sexistes et Sexuelles en milieux festif. Chacun pourra signaler tout comportement mal venu et profiter d’une “safe zone” avec du matériel et une écoute permanente.
Merci d’avoir répondu à nos questions !