Après deux EPs acclamés par la critique, le duo rennais ATOEM vient de sortir son tout premier album : Entropy. Entre ordre et chaos, texture et uniformité, bruit et silence, le projet ambivalent marque un nouveau tournant dans la carrière du tandem.
Du rock à la techno
Les prémices du tandem ATOEM remontent à une quinzaine d’années. Gabriel, musicien passionné, cherchait un nouvel acolyte pour son groupe de rock et tombe sur Antoine, étudiant en ingénierie. Les synthétiseurs se multiplient alors dans l’instrumentarium, et c’est ainsi que Gabriel et Antoine décident de troquer le rock contre la musique électronique.
Toutefois, leur amour initial pour le rock des 70’s reste d’actualité, si bien qu’ils n’abandonnent pas cette racine organique et l’intègrent également dans leurs explorations sonores.
Dans leurs deux EPs, “Ruins” et “Voltage Controlled Time“, le duo mélange voix, percussions et machine – un synthé fait maison par Antoine – pour créer leur propre univers entre mélodies planantes et techno frappante.
Parfois lentes, parfois psychédéliques, parfois des odes à la rave, aucune des compositions d’ATOEM ne se ressemble. Leur singularité les a d’ailleurs menés vers les Trans Musicales en 2018 ou les auditions des Inouïs du Printemps de Bourges.
Au cœur du cosmos d’ATOEM
Au travers de ce premier album “Entropy” – ce qui désigne le degré de désordre dans un système, le duo amène ses auditeurs dans un cosmos et teinté d’ambivalence. L’album dépeint une techno singulière et inhabituelle, résolument déstructurée ; une techno qui ne mise pas tout sur la rapidité des BPM, mais qui repose sur la dissonance de l’harmonie et des textures.
Avec davantage de titres que dans un EP, “Entropy” donne l’opportunité aux auditeurs de découvrir le vaste panorama de sonorités dont sont friands les deux musiciens.
Le duo ATOEM © Titouan Massé
Si certains sons ramènent dans le passé, notamment “Sinking Ocean” et son esprit new wave ou encore “Summer’s Grave” qui plonge tout droit dans une rave des années 80, d’autres propulsent directement vers le futur. C’est le cas de “Uprising”, le morceau phare d’Entropy, qui dépeint une techno lourde relevée de sirènes électroniques presque post-apocalyptiques.
Enfin, certains titres plus tranquilles invitent au rêve ouaté et à la douceur tels que “Ride on time”, “Les couleurs du son” ou encore “Dawn”. Riche et bien pensé, “Entropy” apparaît alors comme une part d’humanité et de profondeur à l’aube de l’ère des intelligences artificielles.
Les amateurs rennais pourront découvrir leur album dès la release party ce soir à l’Antipodes. Quant aux parisiens, ils devront attendre le 26 octobre au Trabendo pour profiter du show lumière et son recherché typique du duo…
En attendant, pour écouter Entropy, c’est par ici !
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