Dans le cadre de sa nouvelle stratégie anti-drogue qui s’étendra sur une durée de 10 ans, le Premier ministre Boris Johnson envisage de retirer le permis et le passeport des consommateurs d’ectasy ou cocaïne.
Les dealers dans les clubs particulièrement visés
Retirer le permis de conduire et le passeport aux toxicomanes de classe moyenne pour lutter contre les trafiquants de drogues ? Voilà l’idée que souhaiterait mettre en place Boris Johnson dans le cadre de son plan dicénnal anti-drogue en Angleterre et Pays de Galle. Sceptique face au chemin emprunté par ses voisins concernant la légalisation des drogues, le Premier ministre entend ainsi s’attaquer particulièrement aux consommateurs de cocaïne et d’ecstasy (consommateurs de classe A au Royaume-Uni).
« Nous allons chercher de nouvelles façons de les pénaliser. Des choses qui vont réellement interférer avec leur vie (…)”, annonçait-il au cours d’un interview pour The Sun.
Drugs are a toxic scourge on our society.
We’re going to clamp down on the county lines drugs gangs with £300 million of funding and invest in rehabilitation to help problem drug users get their lives back on track. pic.twitter.com/9UyZVxqeAB
— Boris Johnson (@BorisJohnson) December 6, 2021
Cette décision s’inscrit dans un ensemble de mesures, qui comprend: le renforcement des dépistages effectués au cours d’arrestations mais aussi le développement des enregistrements de données, la réalisation de campagnes de sensibilisation et l’investissement de 145 millions de livres sterling pour aider les toxicomanes à reconstruire leur vie. Une attention particulière sera portée envers les « lignes de comté », principal acteur de distribution de stupéfiants.
Déjà de nombreux militants ont partagé leur mécontentement face à un programme jugé “anti-progressiste”. Parmi leurs arguments, celui qu’il n’existait aucune preuve de corrélation entre répression et consommation.