Quelques semaines seulement après la fin de cette édition 2019 du festival Rampage à Anvers, il est temps d’en tirer les conclusions. Et quelle édition !
Une scénographie toujours aussi folle
Si l’entrée dans la salle principale est l’un des moments que chaque participant attend le plus, cette année n’aura pas échappé à la règle. Bien qu’au début de chaque soirée pendant les 3-4 premières heures le lightshow ne soit pas totalement activé, il était clair en entrant dans l’arène que cette année les organisateurs avaient encore mis le paquet. C’est au cours des heures suivantes que l’intégralité de l’arsenal s’est mis en route et a commencé à cracher ses lasers, ses projecteurs, ses écrans LED de partout ! Certains moments ne sont clairement pas conseillés pour les épileptiques.
Des sets à la hauteur des espérances
La liste des djs était encore très longue cette année. Et certains ont su délivrer des prestations exceptionnelles.
Le premier soir, bien que jouant avant que le lightshow complet se mette en route, c’est le duo belge-anglais Alix Perez / Skeptical qui aura ravi la foule présente avec un set deep/roller aux petits oignons. Entendre « Elevators » de Skepti dans une telle salle avec un tel soudsystem est vraiment une chose exceptionnelle pour les personnes qui aiment ce genre de drum and bass. L’anglais Dimension aura aussi délivré une très belle prestation en jouant le temps d’une heure tous ses plus gros tubes ; sa drum and bass dancefloor un peu stratosphérique fonctionne très bien, autant à la maison que dans une salle de 15000 personnes, et il se sait. Si le personnage peut paraitre un peu froid – sûrement dû au fait qu’il passe son temps en costard – ces sets sont d’une grande qualité et pour une fois, il avait vraiment l’air de s’éclater. Vient ensuite Macky Gee, un des pontes de la jump up commerciale actuelle. « Surprenant » serait le mot idéal pour définir son set. Si ses tracks incontournables tels que « Tour » ou « Aftershock » auront bien évidemment tourné, il aura également proposé quelques sons rollers et même l’incroyable « WTF » d’Herobust à la moitié de son set. Un régal. Enfin, Excision, le papa. Parlons peu, parlons bien : c’était vraiment bien. Probablement pas le set le plus quali du festival mais quel plaisir d’enfin voir l’empereur du dubstep se produire en Europe avec un show visuel complet.
Le dimanche, Benny L et T>I ont mis une grande claque à la salle en début de soirée avec un set alliant jump up, rollers et jungle. Si leur set était énormément attendu, c’est principalement grâce au remix de « Police In Helicopter » que Benny L a sorti plus tôt dans l’année et qui a affolé la planète DNB. Et il l’a sorti à la toute fin du set en la double dropant sur un morceau probablement de Serum ou des King of The Rollers. Le bonheur absolu. Le set qui aura peut-être émoustillé la rédaction est probablement celui de Herobust x Spag Heddy x Dubloadz. Les trois acolytes sont très expressifs et adorent danser derrière les platines, voire sur les platines, pour notre plus grand plaisir. La qualité de leur set et leur tracklist auront réussi un coup de maitre sur cette édition 2019. Leur VOD disponible sur Youtube vaut VRAIMENT le coup. Juste après le trio venait le maitre Andy C accompagné de son fidèle Tonn Piper. Si vous vous demandez pourquoi Andy C gagne chaque année le DNB Award du meilleur DJ, on ne peut que vous inviter à vous rendre à l’un de ses concerts. La diversité de sa tracklist, ses double drops millimétrés, son feeling avec la foule, tout est parfait. Si on a tendance à le préférer dans une ambiance clubbing plutôt que dans des gros festivals, il n’en reste pas moins l’un des dieux de la drum and bass.
Alors ce Rampage, c’était bien ?
La qualité de la production et du line up n’avait pas à rougir par rapport aux éditions précédentes. Le lightshow est toujours aussi dingue. Le line up est parfait. La timetable, malgré les plaintes de certains, aura satisfait la majorité. Si la plupart des fidèles reviennent chaque année, ce n’est clairement pas un hasard. Rampage c’est la vie.