On y est ! Dans quelques heures seulement, le collectif parisien Jungle Juice ramène l’énorme écurie anglaise de chez Ram Records pour retourner une fois de plus le Yoyo. Si on avait déjà donné quelques infos sur la soirée il y a peu, c’est sur le duo Delta Heavy qui a accepté de répondre à nos questions que nous allons nous pencher !
Leur vie, leur oeuvre
Bonjour Simon et Ben ! Comment vous êtes-vous rencontrés et comment vous êtes-vous lancés dans la musique ? En tant que duo, comment est-ce que vous partage le travail en production ?
Salut ! On s’est rencontrés à l’université ou on était déjà tous deux DJ chacun de notre côté. Après la fin de nos études, on a décidé de continuer dans la musique plutôt que de travailler dans un bureau, on a donc décidé d’apprendre la production musicale ensemble. Depuis le début, j’ai (Simon) toujours été le musicien tandis que Ben s’occupait de la partie plus technique de la production, on a donc divisé les taches de cette manière et ça continue encore au jour d’aujourd’hui. Maintenant Ben est basé à LA and je suis sur Londres, on exploite de cette manière au maximum le potentiel offert par internet et les différents moyens de stockage et de transfert de données. On se voit quelques fois dans l’année pour faire quelques sessions ensemble mais la majeure partie du temps tout se passe sur Skype ou WhatsApp. Avec le décalage horaire le travail de production se fait en continu. Delta Heavy ne dort jamais !
Quelles sont vos principales inspirations ?
Nos inspirations viennent d’un peu partout. Les films, les bandes sons et les documentaires nous servent d’inspiration pour des tracks plutôt sombres et conceptuelles mais pas nécessairement accompagnées de paroles chantées. On écoute tous les genres de musiques et parfois on pourra capter ça et là un élément ou une idée que l’on pourra réadapter et réinvestir dans notre musique.
Vous produisez essentiellement de la DnB mais également du dubstep et de la drumstep, qu’est-ce que vous préférez jouer ? Sur quel type de public ?
On aime tout jouer. C’est l’intérêt du Djing que de jouer une large palette de musiques pour garder le public en mouvement plutôt que de se cantonner dans un seul style. Les gouts du public différent selon le pays et on s’adapte en fonction de ça, en partie pour le public mais aussi car cela nous donne l’occasion de jouer quelque chose de différent à chaque fois.
Dans votre track « Kill Room », comment vous venu l’idée du “Surprise Motherfucker” ?
Je regardais Dexter quelques années auparavant et j’avais bien remarqué comment la fameuse réplique du Sgt Dokes était devenue culte. C’est drôle et je pense que ça a apporté à Kill Room une touche de légèreté au moment où la musique est la plus chargée et intense. Une fois le sample trouvé, on s’est dit que “Dexter le serial killer” était une bonne idée de thème pour le track, si vous écoutez attentivement l’intro vous pourrez entendre d’autres samples vocaux tirés de la série. C’est aussi la raison pour laquelle nous l’avons nommée Kill Room, car c’est là que Dexter à fait son ‘œuvre’.
Votre track favori du moment ?
J’adore le remix de « Play me » de Mampi Swift et Fresh par Mob Tactics. Elle me rappelle beaucoup les raves auxquelles on allait pendant l’université quand l’originale est sortie, c’est juste génial de voir ce genre de sons aussi bien remis au gout du jour plus d’une décennie plus tard.
Quels sont vos projets pour l’avenir ? Vers quel style vous dirigez vous ?
Notre prochain single sera un track dubstep. En dehors de ca on travaille sur l’album à venir, rien de très concret sinon. Nous allons en parallèle continuer la tournée « Paradise Lost » jusqu’à la fin de l’année.
Quel a été le moment clé de votre carrière ?
Il y a eu plusieurs moments phares dans notre carrière. Signer chez Ram, sortir Space Time et Get By, remixer Nero, jouer à notre premier EDC Vegas, sortir notre album et jouer notre premier show « Paradise Lost ». Ce dernier a été un évènement majeur pour nous et a été une des choses les plus satisfaisantes que nous ayons pu vivre ces dernières années.
Quelles ont été vos influences sur le titre « Gravity » ?
C’était un projet qui datait de quelques années sur lequel nous sommes retombés et qui méritait d’être achevé. L’idée venait du film éponyme et on peut considérer le titre comme étant le petit frère de « Space Time ». Cosmique et intense comme un voyage à travers l’espace.
Vous avez commencé votre carrière chez Viper, qu’est-ce qui vous a poussé à changer de label ?
Ram a toujours été le label sur lequel nous voulions être. On a grandi en écoutant et achetant toutes les sorties, le rêve est devenu réalité quand nous avons reçu un appel nous informant que Ram voulait nous faire signer. Futurebound et Viper ont été excellents avec nous et nous avons rencontré un franc succès avec « Abort » mais on ne peut pas lutter contre son rêve. Viper continue toutefois à déchaîner les foules avec son très bon arsenal d’artistes.
FAST Q/A !
Votre péché mignon en musique ?
Je ne pense pas que ce soit à proprement parler un péché mais je ne peux m’arrêter d’écouter Calvin Harris en ce moment. Ce mec est une machine à hits !
Le premier CD/Vinyl que tu as acheté ?
Le premier album CD que j’ai acheté a été Fugees – The Score. Mon premier vinyle était « Beats, Rhymes and Life » de A Tribe Called Quest suivi de près par tous les vinyles DnB que ma bourse d’étudiant pouvait me permettre de m’offrir.
Le track que tu aurais aimé produire à tout prix ?
Bonne question ! Je pourrais en lister des centaines pour des tas de raisons mais le premier qui me vient à l’esprit est Queen – Bohemian Rhapsody. Du rock symphonique tantôt doux, tantôt pêchu qui reste à ce jour un classique intemporel. Je pense aussi à Beat It et Rock With You de Michael Jackson.
Le meilleur Track pour finir un set ?
« Delta Heavy – Ghost » ou quelque chose de totalement aléatoire comme « Toto – Africa » ou qui sort totalement de l’ambiance du set. J’ai joué « Arrested Development – People Everyday » comme dernier track à Beyond Wonderland il y a quelques années.
On vous rappelle que la Jungle Juice n’est que dans quelques heures. Il va falloir se dépecher pour prendre les dernières places.
Jungle Juice x RAM – 26.05.18 – Palais de Tokyo / Yoyo
Delta Heavy se produira également dans un petit mois à Lyon
PHASE presents DELTA HEAVY & guests – Lyon