Du 3 au 6 avril derniers, le Panoramas Festival a fait son grand retour dans la ville de Morlaix. Un retour qui a visiblement été très attendu, avec quelques 10 000 festivaliers réunis dans le SEW, l’ancienne manufacture de tabac de la ville bretonne.
Faire moins mais faire mieux ?
La « décroissance » était le pari du Panoramas : une jauge de festivaliers réduite, un espace plus petit et entièrement repensé, une programmation plus inclusive, la mise en avant de projets locaux. L’association Wart, à la tête du festival, avait déjà exprimé clairement sa ligne directrice : « la seule guerre que nous entendons mener est celle pour l’Art ».
Un pari réussi pour le festival qui a réussi à concentrer son essence tout en ajoutant de nouvelles formes artistiques à son panel. Pour la première fois depuis 20 ans, un artiste d’art contemporain, Olivier de Sagazan, a performé lors de la soirée d’ouverture.
Etienne De Crecy au Panoramas © Ben Pi
Cette année à nouveau, le Panoramas s’est installé dans l’ancienne manufacture de tabac de Morlaix, le SEW, et a mis à l’honneur ce lieu emblématique du patrimoine régional. L’espace a été optimisé de la meilleure des façons, avec un village festivalier placé au centre de la cours principale du bâtiment. Un endroit aéré, dans lequel stands, foodtrucks et points de repos étaient réunis dans une ambiance chaleureuse et sécuritaire.
Côté scènes, la circulation était optimale avec un moyen de rejoindre chaque espace et de changer d’univers en quelques secondes de marche.
L’expérience auditive et visuelle du SEW
Décroissance certes, mais pas au détriment du spectacle. Avec une programmation 100% électro, le Panoramas a reçu, cette année encore, des invités de marque qui ont enflammé le SEW.
Certains habitués ont fait leur grand retour tels que l’as de la techno mélodique NTO ou le précurseur de la french touch Etienne de Crecy. De nouveaux visages se sont également joints à la partie, avec une variété de genres musicaux qui a su ravir toutes les sensibilités, tels que le phénomène hard groove Part Time Killer, la figure phare de la techno mystique Marion Di Napoli, l’étoile montante de la hard dance Cannelle Doublekick ou encore la révélation rave Odymel.
La foule du Panoramas © D Boschet
Une programmation pour tous et dans le respect de la parité, puisque 54% des artistes en solo étaient des femmes.
Le week-end a notamment été marqué par les performances de Sköne, de retour dans son pays natal pour un set qui a su ravir plus d’un festivalier, mais aussi du rennais et maître de la techno médiévale Perceval pour sa première au Panoramas, sans oublier Joris Delacroix qui a délivré une performance live puissante.
La mention spéciale du closing était donnée à Minuit Machine, duo français qui a sublimé le dernier jour du festival à l’aide d’un live entre synth wave et EBM le dimanche.
La scénographie n’était pas en reste non plus, notamment grâce à des jeux de lumière édifiants.
La 27ème édition sous le soleil
Avec une programmation et une scénographie aussi soignées, le Panoramas Festival a fait de sa 27ème édition un réel succès, tout en respectant sa promesse initiale.
Comme touché par la grâce, l’événement a de plus bénéficié d’un redoux au goût estival, avec un soleil chaud et un ciel bleu sans l’ombre d’un nuage.
La ville de Morlaix s’est transformée, le temps d’un week-end, en un lieu de rencontres et de fusion musicale. Un mélange que les festivaliers n’ont pas manqué d’honorer tout au long des festivités, avec bonne humeur et des étoiles plein les yeux.
Wart a d’ores-et-déjà annoncé les dates de la 28ème édition du festival, qui prendra place les 10, 11 et 12 avril 2026.
Le rendez-vous est pris !